Le Tchad, à l’instar des autres pays du monde, célèbre ce 25 avril la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Le ministère de la Santé publique et de la prévention, à travers le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), a organisé une cérémonie à cet effet.
Le Tchad, à l’instar des autres du pays du monde, célèbre ce 25 avril la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette 16e édition est placée sous le thème « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».
Selon le Secrétaire général adjoint du ministère de la Santé publique et de la Prévention, Dabsou Guidaoussou, le rapport annuel 2022 sur le paludisme au Tchad est alarmant. Les formations sanitaires ont notifié 1.028 800 cas de paludisme dont 192 928 cas graves. Au total, 8 880 décès ont été enregistrés. Près de 35,96% des décès imputables au paludisme concernaient les enfants de moins de cinq ans et les femmes.
Il poursuit que l’objectif de cette journée est de sensibiliser les dirigeants et les décideurs dans les pays touchés par le paludisme quant à la nécessite impérieuse d’atteindre les populations marginalisées au moyen des outils et des stratégies dont on dispose aujourd’hui. Aussi, cette journée est une occasion de souligner la nécessité d’investissement continu et d’un engagement politique durable en faveur de la prévention du paludisme et de lutte contre cette maladie.
Pour ce faire, le ministère de la Santé publique et de la Prévention a défini trois axes pour la période de transition à savoir, le renforcement de la gouvernance et du leadership ; l’opérationnalisation de la couverture santé universelle et le renforcement de la prévention des risques dont fait partie le déploiement à grande échelle des tests de diagnostic rapide (TDR), des moustiquaires imprégnées d’insecticides (MII), des combinaisons thérapeutiques à base d’artemisinine ; l’organisation des campagnes du chimio prévention du paludisme saisonnier, le traitement préventif intermittent, la gratuité des traitements antipaludiques en faveur des femmes et des enfants de moins de 5 ans dans les formations sanitaires du pays.
Dabsou Guidaoussou interpelle à cet effet tout un chacun sur la nécessité de se rendre dans une formation sanitaire, d’éviter l’automédication. Aux prestataires, de respecter les protocoles thérapeutiques et aux partenaires de poursuivre leurs appuis multiformes pour un système de santé performant, résilient, robuste pouvant réduire le taux du paludisme.
De son coté, Dr Jean Bosco Ndihokubwayo, représentant de l’OMS, a indiqué que le paludisme est un problème certes mondial, mais il est en fait essentiellement africain au sud du Sahara. « En effet, si en 2021 on estimait à 247 millions le nombre de cas de paludisme dont 619 000 décès, 95% des cas et 96 % de décès étaient recensés en Afrique au sud du Sahara. Les enfants de moins de 5 ans en paient le plus lourd tribut avec 80% environ des décès dus au paludisme ».