Depuis 3 ans, le Budrat (bureau tchadien de droits d’auteurs) peine à verser les redevances aux artistes. En 2013, les artistes ont piqué une colère noire en manifestant pour revendiquer leur redevance de 2012.

Rien de clair ne filtre dans le paiement des redevances des artistes.  Cette opération est entourée d’un flou artistique. Seul le Directeur du Budrat peut expliquer ce mystère qu’il y a autour. Ni le ministre de la culture sortant Dayang menwa Enoch, ni les collaborateurs du directeur ne savent pas le montant exact reçu de l’ONRTV, bars, etc. Selon des sources proches d’Abdel-hakim Mahamat, directeur général du Budrat, ce dernier n’aurait reçu que 30 millions versés par l’ONRTV. Faux ! rétorque-t-on du côté de l’ONRTV. Le montant versé serait autour des 40 millions sans compter ce que les bars et consorts versent au Budrat.

Un climat malsain règne en maître entre les artistes et Abdel-hakim. Ce dernier bénéficierait du soutien inconditionnel du SG du ministère de la culture Nétcho Abba. Les dossiers de financement des projets des artistes moisissent dans les tiroirs du ministère sans que les intéressés ne sachent exactement les mobiles de ce blocus.

Interrogés, plusieurs artistes ne comprennent pas les critères qui définissent le paiement de leurs redevances. Maintenus pendant longtemps dans la galère, ils empochent leur « salaire » annuel sans broncher. L’on se demande bien si l’actuel ministre de la culture, de la jeunesse et des sports Abdoulaye Ngardiguinan aura les coudées franches pour engager un bras de fer avec Netcho afin que les artistes vivent au moins de leur art que d’être des éternels mendiants. En attendant que le dieu des artistes produise un miracle pour que  choses reviennent à la normale, ces derniers se contenteront des miettes qu’ils reçoivent.

Franck Mbaïdjé Mbaïdigotar