CULTURE – La compagnie Hadre Dounia donne un coup d’accélérateur à la promotion de la cohabitation pacifique, en abordant les maux qui minent le quotidien des citoyens. Pour les promoteurs de cette compagnie, le théâtre qui est transversal est un bon moyen pour cultiver la paix.  

Pour Hadre Dounia, le théâtre participatif  reste l’unique outil qui permettra rapidement à nos  populations  de changer de mentalité. Il ajoute que “le jour où, nos gouvernants et leurs partenaires comprendront l’importance de cet outil, ils économiseraient en temps et en moyen financier. Parler de la cohabitation pacifique sans théâtre, c’est faire des déclarations de façade”.

Hadre Dounia poursuit que la nécessité de la transmission des messages à travers le théâtre a conduit sa structure à organiser une formation en écriture de scénario de théâtre participatif . Cette formation a regroupé des jeunes issus des dix communes de la ville de N’Djamena. Elle a ainsi conduit au lancement de la caravane de sensibilisation dans le cadre du projet ”Appui à la participation citoyenne des jeunes et des femmes à la gouvernance local et à la consolidation de la paix au Tchad”.

Au cours de ladite formation, les sources des problèmes  sont regroupés en des  thèmes à développer dans le sens de faire rire la population tout en la conscientisant. «Si aujourd’hui, les mentalités ont beaucoup changé en Afrique de l’ouest par exemple, c’est parce que les populations participent à la citoyenneté excellente pour le développement  de leurs communautés. C’est aussi parce que le théâtre participatif est au cœur de toutes les décisions sociales et politique», avance Kevin Ngangnodji de son nom d’état civil.

Les situations actuelles liées notamment aux inondations et à la Covid19, souligne-t-il,  les oblige à se replier dans les communes pour limiter tout débordement en respectant les mesures barrières. «Nous cherchons à toucher le public, le plus large possible, car il faut avoir à l’esprit que la covid19 restera avec nous pour longtemps comme le paludisme, le VIH, la tuberculose et la famine”. Selon l’humoriste, c’est aussi l’occasion d’intensifier le théâtre participatif afin d’amener la population à s’engager sans aucune violence.