La fin du calvaire des retraités, veuves et orphelins reste encore incertaine. Ils évoluent de promesse en promesse. Beaucoup n’ont pas encore gagné leur premier coupon de l’année 2021. Dans cette tension, le directeur de la Caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT), Laring Baou temporise.


La salle d’attente de la Caisse nationale des retraités du Tchad (CNRT) était pleine à craquer, ce mardi, 22 juin. Ce sont les retraités, les veuves et les orphelins qui sont venus pour la énième fois revendiquer leurs pensions. Pensions qu’ils ne toucheront pas encore ce jour, car selon le directeur de la CNRT, Laring Baou, l’argent n’est pas encore disponible.

Pourtant, d’après les pensionnés, le mercredi, 16 juin, ce même directeur leur a fait savoir que l’argent est déjà disponible et suffisant pour payer ceux et celles qui n’ont pas encore gagner la première tranche. « Pourquoi ce changement de discours ? », s’interroge une veuve. « Un chef doit respecter sa parole », ajoute-t-elle.
« Nos femmes souffrent, nos enfants souffrent et toujours nous crions comme des mendiants pour entrer en possession de notre droit…on veut notre argent », vocifère Blagué Jean Ngaba, président du comité de crise des retraités.

Dans cette ambiance, le directeur, se tenant face aux retraités, leur demande d’être patients, car, assure-t-il, tout est déjà en bonne voie. Un communiqué officiel sera fait dans les jours qui suivent pour les appeler à venir chercher leurs dus, déclare Laring Baou.

S’agissant du recensement physique des retraités, lancé le 16 juin par l’Inspection générale d’Etat, le président du comité de crise des retraités déclare qu’« avant d’avoir son livret, le retraité ou la veuve a fourni tous les papiers que le gouvernement a demandé…Quels dossiers les gens nous demandent encore ? ». Malgré ces cris de cœur, l’IGE continue sa mission, dans le sud du pays.