La capitale tchadienne vit au rythme du confinement et du couvre-feu depuis près de dix jours. les activités tournent au ralenti. Le chef de file de l’opposition, Romadoumngar Félix Nialbé, dénonce cette situation et plaide pour un allègement du couvre-feu.


Le 07 janvier, le confinement de la ville de N’Djamena, entré en vigueur le 1er janvier , est renouvelé pour une période d’une semaine, par le président de la République. Avec cette mesure, plusieurs activités sont au ralenti et la vie semble invivable pour la population. En sa qualité de chef de file de l’opposition politique, Romadoumngar Félix Nialbé, pense que le gouvernement doit prendre une telle décision en concertation avec certaines institutions. Pour lui, « cette mesure de confinement est trop excessive ».
Il avance comme raison, la situation sociale de la plupart des citoyens pour qui trouver de quoi manger est un luxe. Selon lui, ces derniers mangent généralement qu’après 18 heures dans les restaurants de fortune appelées « tourne dos ». « On ne peut pas sauver les populations tchadiennes de coronavirus et les tuer par la faim », déclare-t-il.

Pour aider cette catégorie de citoyens, le gouvernement, à travers le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale, a lancé, le jeudi, 07 janvier, une campagne de distribution de vivres. Et l’appel est lancé par le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul, à toute personne nécessiteuse d’aller se faire recenser dans les centres sociaux.

Pour Félix Nialbé, cette stratégie n’est pas efficace. « il faut seulement repousser le couvre-feu à 21 heures et le problème est réglé », croit-il. Il soutient que « les Tchadiens sont spécialisés en matière de vol, de fraude et de bruit. Si aujourd’hui on parle de distribution…c’est une vache à lait pour ceux qui en parlent ». Le chef de l’opposition politique conclut que « les mesures d’accompagnement sont une manière d’alimenter ceux qui gèrent la covid-19. »

Source: Radio Arc-en-ciel