Dans une émission diffusée par la télé-Tchad le 22 août, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah a indiqué que ’’le gouvernement n’a jamais empêché des manifestations’’.

Après avoir interdit la troisième marche pacifique de Wakit Tama du 21 août contre le Conseil militaire de transition, le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah s’est prononcé sur les enjeux des protestations. ’’Il y a des règles à respecter. La première c’est que quand vous voulez manifester, vous exprimez le désir de manifester’’, a-t-il martelé.

En restant sur sa position gouvernementale, le ministre de la Communication a indiqué qu’il faut déposer au préalable une demande. Il a cité l’exemple de la démarche de l’Union des syndicats du Tchad (UST), les organisations de défense des droits de l’homme, le parti Les Transformateurs et autres mouvements politiques qui ont été autorisés à manifester. ’’Il y a une marche qui a eu lieu il y a quelques jours et qui s’est déroulée dans des conditions sereines’’, reconnait-il.

’’Empêcher les gens d’être dans la rue n’est pas trop notre vision de la société. Il faut écouter aussi la voix de la jeunesse’’, a-t-il déclaré. Pour lui, le rôle du gouvernement n’est pas de réprimer des manifestants. ’’ Nous veillons à ce que les manifestations se passent dans des cadres légaux’’, dit-il.

Malgré l’interdiction des marches pacifiques des partis politiques et de la société civile dans le passé, Abderaman Koulamallah garde sa position. ’’Au grand jamais, le gouvernement n’a empêché des manifestations’’. Il estime que le Tchad est le seul pays de l’Afrique centrale à autoriser des manifestations. ’’Il faut quand même reconnaître que nous faisons bien notre gouvernance.  Il ne faut pas tout le temps critiquer’’, s’indigne-t-il.