Au cours d’une conférence de presse organisé ce vendredi 25 mai 2018 à son domicile, le président de l’Union National pour Développement et Renouveau (UNDR) Saleh Kebzabo s’est prononcé sur plusieurs sujets d’actualité. Il s’agit principalement de sa rencontre avec le président de la République, les échéances électorales en vue et la situation sociale actuelle du Tchad.

Saleh Kebzabo a déclaré qu’il ne regrette pas d’avoir été reçu par le président de la République le 16 mai dernier. Il a annoncé au cours des échanges la participation de son parti aux futures échéances électorales. Le président du parti à la Calebasse garnie a par la même occasion dénoncé l’impunité, l’injustice, la crise syndicale entre autres. Le président de l’UNDR est revenu sur les circonstances de sa rencontre avec le président de la République qui sont selon lui claires. « Nous entrons à la présidence par le grand portail et en plein jour, nous faisons une déclaration publique à la sortie. D’autres y vont par derrière, par le fleuve, enturbannés pour ne pas être reconnus, de préférence la nuit dans une voiture banalisée ».

Selon lui, cette rencontre est le fruit d’un consensus au sein du parti. Il souligne avoir décidé de briser la glace après 6 ans. Une décision motivée par le fait qu’il juge la posture précédente du président de la République antirépublicaine et contre productive aux vues des événements passés, en cours et à avenir.

Le chef de file de l’opposition a recouru à la loi 20/2009 portant statut de l’opposition, notamment en son article 10 pour justifier son acte. Saleh Kebzabo soutient que c’est l’absence de rencontre avec le chef d’État qui devrait plutôt préoccuper et non le contraire. Kebzabo souhaite que ces genres de rencontres soient fréquents.

La nouvelle constitution décrit le chef de file de l’opposition, doit être soumise à un referendum pour être légitime. Il dénonce cette constitution taillée aux mensurations de Deby qui donne trop de pouvoirs à un homme.

« L’UNDR est un parti qui suscite beaucoup de convoitise et de jalousie, y compris surtout dirai-je dans les rangs de l’opposition. Chacun de nos actes est passé au crible pour être au final condamné souvent de façon injuste et lâches nous sommes et nous resterons toujours dans l’opposition au système actuel et nous serons vigilants pour agir dans le sens de nos intérêts qui sont ceux de notre pays ».

Saleh Kebzabo a relevé qu’à la suite d’une analyse lucide, son parti s’implique entièrement dans le processus électoral qui vient d’être déclenché. Il regrette que les promesses à répétition non tenues par le gouvernement aux syndicats engendrent aujourd’hui des mécontentements des travailleurs et que malheureusement les grèves soient inévitables.