Le ministre français de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian a bouclé aujourd’hui une tournée qui l’a conduit successivement dans trois pays sahéliens (Mali, Niger et Tchad). Il s’est entretenu ce midi avec le Président IDRISS DEBY ITNO. Au sortir de l’audience, il a répondu aux questions de la presse nationale et internationale

Jean-Yves Le Drian : Je tenais absolument à venir ici à N’Djaména pour rencontrer le Président IDRISS DEBY ITNO. D’abord pour le remercier, parce que depuis l’opération Serval et l’intervention française au Mali, nous avons eu un soutien total de la part du Tchad. La participation et la détermination des forces tchadiennes étaient tout à fait remarquables. Je voulais le dire de vive-voix au Président. Nous rentrons maintenant dans une nouvelle phase. La phase de l’après-guerre, même s’il ne faut pas laisser de vide sécuritaire au Mali. Cette nouvelle phase qui intervient après la décision des Nations Unies de mettre en œuvre une force de casques bleus sous son égide. Cela nous a amenés à évoquer ensemble la manière dont le Tchad continuera à intervenir au Mali par le biais de cette force et puis la manière dont la France continuera à veiller à la sécurité du territoire malien. Nous avons fait le tour de ces questions dans un état d’esprit de grande franchise et de grande cordialité.

Si le Tchad postule pour le commandant des casques bleus onusiens au Mali, quel sera l’apport de la France ?

J’ai dit au Président IDRISS DEBY ITNO qu’étant donné l’importance de l’engagement du Tchad dans la MISMA et dans l’opération qui se poursuit en ce moment autour de l’opération Serval, pour la France, il est important, vu le nombre de soldats tchadiens, vu leur courage et leur détermination dans les combats qui ont eu lieu et la volonté du Président DEBY de poursuivre, il était logique que le Tchad assume des responsabilités. Mais c’est au Secrétaire général des Nations Unies de décider.

Source : Présidence du Tchad