Au cours d’un point de presse ce samedi, le président de l’Association tchadienne la libre parole à la jeunesse (ATLPJ), Me Koudé Mbaïnaïssem, a regretté l’enlèvement et la détention d’Ali Cherif Houno, président de l’Association pour le développement, la lutte contre la pauvreté et la violence au Tchad.

Me Koudé Mbaïnaïssem informe qu’Ali Cherif Houno a été enlevé le 5 mars par sept inconnus à bord d’un véhicule au quartier Djambalbar et conduit à la Police judiciaire. L’avocat poursuit que c’est après quatre jours que le président de l’Association pour le développement, la lutte contre la pauvreté et la violence au Tchad est déféré au parquet et déposé à la maison d’arrêt. Me Koudé nous confie qu’il est reproché à Ali Cherif Houno l’incitation à la haine.
Au vu de la détérioration de sa santé, il a demandé et obtenu l’autorisation de sortir pour se faire soigner, indique le président de l’Association tchadienne la libre parole à la jeunesse (ATLPJ).
Me Koudé Mbaïnaïssem lie cet enlèvement et détention aux activités associatives d’Ali Cherif Houno. Il rappelle que ce dernier, président de l’Association pour le développement, la lutte contre la pauvreté et la violence au Tchad, avait dénoncé dans les réseaux sociaux les cas d’assassinats de Faya, d’Abéché et de Sandana. De même, qu’il a alerté les membres de sa communauté sur certains comportement et actes qui « dénigrent toute la communauté et développent une certaine haine des autres communautés contre la leur ». Des reproches que « certains ne verront pas d’un bon œil ».
Le président de l’ATLPJ alerte qu’Ali Cherif Houno est dans une situation d’insécurité. Un état de fait qui « est un grand recul quant au respect des droits et libertés au Tchad », regrette-t-il. Il interpelle donc les hautes autorités à veiller au respect des droits et libertés au Tchad en général et particulièrement à garantir la sécurité des citoyens dont celle d’Ali Cherif Houno.