observent trois jours d’arrêt de travail
N’DJAMENA, 13 mars (Xinhua) — Les médecins du Tchad ont observé, jeudi, une deuxième et avant-dernière journée sans travail, pour protester contre l’assassinat d’un de leurs collè gues il y a une dizaine de jours dans la capitale.
“Ce n’est pas une grève comme telle, mais c’est pour marquer notre indignation, notre mécontentement face à ce décès tragique de notre confrère”, a déclaré à Xinhua Dr Dézoumbé Djori, pré sident du Syndicat des médecins du Tchad, à l’issue d’une audience que leur a accordée jeudi le chef du gouvernement tchadien.
L’arrêt de travail, entamé mercredi, devra se terminer ce vendredi.
Dr Mbaiatelbeye Jérémie, jeune médecin chef du district sanitaire sud de N’Djaména, la capitale tchadienne, a été assassin é, à coups de poignard, le 4 mars 2013, et sa motocyclette emporté e par ses agresseurs.
La capitale tchadienne, a renoué avec ses vieux démons en ce dé but d’année 2014. Il ne se passe un jour où des crimes crapuleux, des agressions armées ou des violences de tous genres ne soient signalés par les médias. Le comble a été atteint, début février 2014, avec l’assassinat, en plein jour et dans un commissariat de police, de trois policiers et d’un officier de l’armée par deux individus venus exfiltrer un proche arrêté la veille pour un braquage de moto.
Selon le Premier ministre tchadien, cité par Dr Dézoumbé Djori, l’assassinat crapuleux du Dr Mbaiatelbeye Jérémie ne restera pas impuni, car “des recherches en cours déboucheront certainement sur l’arrestation des coupables”.
Les médecins du Tchad réclament, entre autres, l’amélioration de leurs conditions de travail et des conditions d’enseignement et d’études à la Faculté de médecine de l’Université de N’Djaména