11 jours après le décès du Maréchal Idriss Deby Itno, les voix s’élèvent toujours pour protester contre le Conseil Militaire de Transition et l’ingérence de la France. Ce matin du 1er mai, la ville de Sarh s’est réveillée sous tension.
Ce samedi 1er mai, le Réseau des organisations de jeunes de la province du Moyen Chari, a répondu à l’appel de la société civile annonçant la marche d’aujourd’hui, afin de protester contre le CMT et l’implication de la France dans les affaires tchadiennes.
À Sarh, la manifestation a eu lieu à travers une opération tintamarre de 4h à 7h, conformément à l’appel lancé par l’opposition. Pour le coordinateur de Réseau des organisations de jeunes du Moyen Chari, Ndilabaye Ngarmadhe, la marche a purement été pacifique mais la répression a été violente « Nous avons demandé un accompagnement de la part des forces de l’ordre pour quadriller la marche afin qu’elle respecte la norme pacifique, ils ont refusé et ce matin dès 5h , la répression a été sévère avec des tirs à balles réelles. Je suis actuellement au chevet des blessés », affirme t-il.
Notre confrère Aubain Angoulou, rédacteur en chef de la radio Lotiko, nous fait état d’un blessé au bas ventre qui serait conduit au bloc opératoire.
Nous avons tenté de joindre le gouverneur de la ville de Sarh, pour avoir sa version, il a fait savoir à notre reporter, qu’il est en réunion. Pour le moment aucune source officielle ne s’est prononcée sur l’affaire.