Du haut de sa taille de plus d’un mètre, l’homme malgré sa popularité a la tête sur les épaules. Calme et posé, celui qui vient d’être lauréat du prix d’excellence « Elhadj Ahmet Pécos » et 1er prix « musique traditionnelle du Nord », édition 2011, du festival N’Djam VI incarne la musique afro-arabe, longtemps délassée. Cet homme, la quarantaine environ, natif de Dar Sila, une région à l’Est du Tchad, est une grande figure de la musique tchadienne. Il est connu sous le pseudonyme de Dar Sila. Un surnom qui mérite respect dans le milieu show business de la musique. En consultant sa fiche artistique, il est perceptible qu’entre l’artiste Dar Sila et la musique, c’est une question de passion. Une passion qui l’anime depuis son enfance. Son arrivée dans la musique dès l’âge de treize ans ainsi que ses débuts de scènes à travers des animations dans les établissements scolaires sont des illustrations. C’est dans cette logique qu’en 1997, l’artiste met sur pied son propre groupe baptisé Dar Sila. Un orchestre qui enregistre une ascension fulgurante et va rapidement s’imposer sur la scène nationale. Son style, attaché à sa musique traditionnelle, influencé, par les rythmes soudanais, teinté de la culture moderne, est apprécié de tous. Une musique qu’il associe au folklore et la modernité et le tout offre un rythme riche, varié et suave. Disons enfin que si la musique tchadienne est en train d’amorcer actuellement son envol, tout porte à croire que l’artiste Dar Sila est l’une des chevilles ouvrières. Ce mois, son est programmé ce mois-ci à l’Institut Français du Tchad. Venez y venir, vous serez ému par son talent.

Nabia Youkou Deko

Le Miroir #111-112 disponible en format pdf sur boutique.tchadinfos.com