De nombreux progrès ont été accomplis, ces dernières années, pour améliorer la situation des enfants au Tchad, mais le chemin reste encore long, a déclaré mardi Bakary Sogoba, chef du programme Protection de l’enfant de l’UNICEF au Tchad.

Entre 2010 et 2015, la mortalité infantile est passée de 106 pour 1.000 naissances vivantes à 72 pour 1.000, a précisé à Xinhua Bakary Sogoba, qui s’exprimait à l’occasion de la publication, lundi, du principal rapport annuel de l’Unicef sur “la situation des enfants dans le monde”. Dans la même période, le pourcentage d’enfants vaccinés a triplé passant de 8% à 25%, et le part d’enfants qui dort sous une moustiquaire de 12% à 36%.

“En regardant ces chiffres, nous devons impérativement accélérer le rythme des progrès réalisés pour atteindre ces millions d’enfants défavorisés et vulnérables, sous peine de mettre en péril leur avenir et, par conséquent, l’avenir même du Tchad”, a par ailleurs indiqué le responsable de l’Unicef.

“Les obstacles qui empêchent d’atteindre ces enfants ne sont pas d’ordre technique. Il s’agit plutôt d’une question d’engagement, il s’agit d’une question de ressources et il s’agit d’une question de volonté collective”, a-t-il conclu.

Selon les tendances actuelles au niveau mondial, explique le rapport de l’Unicef, 69 millions d’enfants mourront principalement de causes évitables, 167 millions d’enfants vivront dans la pauvreté et 750 millions de femmes seront mariées pendant leur enfance d’ici 2030, date limite pour les Objectifs de développement durable, et ce à moins que le monde entier ne se préoccupe davantage du sort des enfants les plus défavorisés.