La Maison des médias du Tchad, en partenariat avec le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (Unicef), organise depuis ce 23 février, une mission media dans le Guera. Objectif : faire un état des lieux des réalisations de l’Unicef dans la province.

De la délégation sanitaire régionale au centre de santé évangélique de Barbeza en passant par la délégation de l’action sociale, les journalistes ont constaté l’état de la situation sanitaire et sociale dans laquelle se trouve la population de cette localité.

Dans le domaine de la santé, notamment celle liée aux couples mères et enfants, l’on note un déficit de communication autour de la sensibilisation sur la consultation prénatale, la transmission du VIH/SIDA et bien d’autres maladies. C’est ce que déplore, Dr Ndouwé Djonga, délégué sanitaire du Guéra. « La population en général est sous-informée de ce que nous menons comme activité. Et ça, c’est le défi majeur que nous rencontrons en plus du manque des ressources humaines, des infrastructures adaptées, la qualité de donner de l’information sur le couple mère et enfant”. Pourtant, l’Unicef, en tant que partenaire du gouvernement, apporte son appui à cette délégation régionale, indique le délégué. « L’Unicef nous appuie à travers tous les piliers de la santé. Il s’agit des ressources humaines, de la logistique, de la santé communautaire… mais le contexte social nous impose autre chose », souligne Dr Ndouwé Djonga.

En ce temps de Covid-19, la province fait des efforts pour éviter un certain pic de la pandémie, confie le délégué sanitaire. Toutefois, il déplore la réticence de la population à s’adapter aux mesures recommandées.

De son côté, Dionbang Nekarnodji Myriam, déléguée à l’action sociale de la province, affirme que la situation des enfants dans cette circonscription est parfois difficile à mesurer. ”Tantôt elle est bonne, tantôt pas bonne. Du fait qu’il y a des parents qui prennent soin de leurs enfants, d’autres ne le font pas”,a-t-elle relevé.

Le mariage clandestin des enfants et la difficulté dans la délivrance des actes de naissance constituent également des freins à l’épanouissement des enfants de la province, relève Dionbang Nekarnodji Myriam. Toutefois, elle apprécie les efforts de l’Unicef qui met, selon elle, des moyens logistiques et autres à leur disposition dans l’exercice de leur service.