L’Union nationale des étudiants tchadiens (Unet) a, par une conférence de presse, fustigé l’attitude du gouvernement concernant l’amélioration des conditions d’études dans les universités et l’enjoint de réagir dans un bref délai.   

72 heures, c’est l’ultimatum donné par les représentants des étudiants pour l’amélioration des conditions d’études dans les différentes universités du Tchad. En cause, des multiples promesses faites et non concrétisées par les autorités en charge de l’Enseignement supérieur dans ce sens.  

«Comment comprendre qu’on suspend la bourse d’études aux étudiants et on augmente les frais d’inscription avec des délais de clôture à l’appui, laissant les étudiants dans la désolation ? Pourquoi refuser de payer les arriérés des enseignants vacataires pendant qu’il y a insuffisance des enseignants dans nos universités ? Pourquoi les enseignants doivent-ils avoir 3, 4, 5 matières à leurs charges et est-ce-que nos universités sont-elles devenues les lieux de dépôt des ordures ? » s’interroge Aserpé Dikréo Amos, président de l’Unet.

Durant ces 72 heures, l’Unet exige des responsables de l’Enseignement supérieur la résolution des points suivants :

  • L’annulation des délais d’inscription qu’accordent les présidents des universités aux étudiants;
  • L’augmentation des bus de transport aux étudiants ;
  • Le rétablissement inconditionnel de la bourse des étudiants de l’intérieur suspendu en 2016 ;
  • L’enlèvement sans délai des tas d’ordures aux alentours de l’université de N’Djamena (faculté d’Ardep-djoumbal);
  • Le versement sans conditions des arriérées des enseignants vacataires ;
  • L’ouverture sans délai des logements des étudiants ;
  • Verser sans délai la bourse d’équipements des étudiants bloqués depuis 2016 ;
  • Faire une lumière sur les frais de stage suspendus aux étudiants ;
  • Et le renouvellement du parc des bus déjà vieillissant. 

Le bureau national de l’UNET demande à toutes les sections d’être informées de la situation et se tenir prêt pour agir pour le changement des universités. Car pour eux, la jeunesse est le changement du pays elle ne mérite pas d’être maltraitée moins encore son éducation.

Noudjimadji Perline, stagiaire