L’Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR) a fait une communication ce 30 décembre au sein de son siège national. Une communication qui a pour objectif de donner la position du parti sur la désormais “affaire Saleh Kebzabo”.

Le point de presse a été fait par le premier vice-président, porte-parole du parti, Topona Celestin. L’objet est une mise au point concernant les accusations qui visent le président de l’UNDR, Saleh Kebzabo. En effet, dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale il y a deux jours, le ministre de la justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi, a demandé la levée de l’immunité du député Saleh Kebzabo. Ceci afin de le traduire en justice pour “des propos incendiaires constititufs des délits d’atteintes à la paix et la tranquillité publique”

Pour le bureau exécutif de l’UNDR, Saleh Kebzabo, étant un député de la République, est « dans son droit d’exprimer librement, haut et fort ses opinions, surtout si ses prises de paroles publiques, concernent la protection des populations tchadiennes oubliées ».

Ainsi, Topona Célestin estime qu’il “n’a violé aucun article du code pénal tchadien lorsqu’il a dénoncé l’abandon coupable des populations tchadiennes par le gouvernement dans des affrontements intercommunautaires très sanglants”.  “Le député Saleh Kebzabo a appelé les jeunes à s’organiser pour défendre leurs biens, en l’occurrence leurs champs, dévastés constamment par les troupeaux des néo-éleveurs suivis de massacres entre éleveurs et agriculteurs.  Ceux-ci pourtant ont depuis toujours vécu, en toute harmonie en se respectant mutuellement“, explique Topona Celestin.  

Pour le bureau exécutif de l’UNDR, “le ministre de la justice ferait mieux de contribuer à l’éclatement de la vérité afin que cessent ces tueries orchestrées à grande échelle contre des paisibles tchadiens, toutes considérations sociales et sociologiques confondues, au lieu de faire de la diversion”.

L’UNDR appelle donc la population tchadienne à plus de vigilance. Car, la demande de mise en mouvement de l’action publique contre son président n’est, selon Topona, qu’une manœuvre pour écarter un adversaire de poids de la course électorale de 2021.

“Il est curieux en réalité de constater que, comme par hasard, cette fameuse demande de mise en mouvement de l’action publique contre le député Saleh Kebzabo est déclenchée à l’orée même de l’annonce des élections présidentielles pour avril 2021. Histoire une fois  encore, de monter des subterfuges éhontés pour écarter un adversaire politique d”envergure qui a fait ses preuves lors de la présidentielle de 2016. Kebzabo fait peur, il faut tout faire pour l’empêcher de prendre le pouvoir, voilà les tenants et aboutissants  de cette honteuse cabale” , assure le premier vice-président de l’UNDR.