À l’occasion de la journée internationale de la fin de l’Impunité des Crimes commis contre des Journalistes célébrée ce 2 novembre, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) indique que plusieurs journalistes tchadiens ont été interpelés, pourchassés ou brutalisés dans le cadre de l’exercice de leur métier à N’Djaména ainsi qu’à l’intérieur du pays.


Chaque 2 novembre, la communauté internationale commémore la Journée Internationale de la fin de l’Impunité des crimes commis contre des Journalistes. Devenue une tradition depuis décembre 2013, cette commémoration a pour objet de faire la lumière sur les crimes commis contre les journalistes dans le monde et dont les auteurs
échappent toujours à la justice.

Selon l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), l’évocation de crime fait penser, en premier lieu, aux meurtres, aux agressions physiques, aux arrestations, aux tortures, aux infractions graves qui ne sont justiciables que de la Cour d’Assise et punies de la peine de mort. « Mais les crimes commis contre les journalistes c’est aussi les harcèlements des forces de sécurité, des autorités, c’est également l’intimidation juridique et judiciaire, les menaces de toute nature, les enlèvements, les détentions arbitraires, les violences sexistes et sexuelles, etc », a indiqué le président de l’UJT, Abbas Mahamoud Taher.

Au Tchad, au courant de l’année 2022, plusieurs journalistes ont été interpellés. « au courant de ce mois d’octobre écoulé, plusieurs journalistes tchadiens ont été interpelés, pourchassés ou brutalisés dans le cadre de l’exercice de leur métier à N’Djaména que dans les provinces du pays. Quatre d’entre nous ont été détenus arbitrairement alors que ceux d’entre nous qui portent des séquelles morales et des blessures physiques et psychologiques sont au nombre des cinq », a t-il dressé un bilan.

Selon Abbas Mahamoud Taher, ce triste tableau se termine sur le cas de deux de nos confrères, notamment, Service Ngardjelaï de Toumaï TV porté disparu jusqu’à ce jour et, surtout, notre regretté, Narcisse Oredje qui a succombé de ses blessures le 20 octobre dernier. « Nous voulons le rappeler aussi, pour que les actes ne demeurent pas oubliés et impunis, l’assassinat, le 9 février 2022, de notre confrère DJAÏ-LORAMADJI Evariste
de la rédaction de la Radio Lotiko de Sarh, dans l’affrontement de Sandana dans le Moyen-Chari ».

L’Union des journalistes tchadiens (UJT) interpelle l’Etat à assurer la protection des professionnels des médias tchadiens, et réclame que lumière soit faite sur la disparition de Service Ngardjelaï, sur l’assassinat de Narcisse Orédjé et sur le cas de notre confère Noubadoum Sotina, journaliste à la radio nationale tchadienne , disparu au Cameroun depuis 2014. I’UJT se joint à sa famille biologique pour exiger la clarification de cette disparition
mystérieuse.