Malgré son travail qui lui permet de joindre les deux bouts, Louakalba Rigobert a décidé de cultiver la terre. Ce jeune homme envisage quitter son emploi pour pouvoir donner de l’emplois aux diplômés, grâce à l’agriculture.

Louakalba Rigobert a 27 ans. Alors qu’il gagne déjà sa vie en intervenant comme enseignant vacataire, dans un institut de la capitale, ce diplômé en nutrition humaine a décidé d’embrasser la terre pour espérer s’auto-suffire, grâce à l’entrepreneuriat agricole. Chose qui est d’ailleurs un rêve et une passion pour lui.

En janvier 2021, au quartier Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djamena, ce jeune homme a fait sa première expérience, en cultivant des oignons sur une superficie d’un hectare. Le résultat a été fameux. Plus de 30 sacs, c’est ce qu’il a pu récolter, en l’espace de trois mois. « C’est vraiment une satisfaction », confie-t-il, car « au début je n’avais pas cette conviction là que ça pouvait donner », ajoute-t-il.

L’expérience n’a pas été facile pour lui, mais c’est déjà une source de motivation qui l’amène à croire qu’avec plus d’engagement, dans le futur, il ne cherchera pas de l’emploi mais, il en donnera plutôt aux autres.

Certes, l’entrepreneuriat agricole était pour lui une passion, mais le succès de son expérience, il le doit à « Aya boot camp » qui l’a outillé des connaissances techniques en agro-business, a l’été 2020. La culture des oignons n’est pas la seule chose que Rigobert a pu réaliser, grâce à la formation qu’il a reçu d’Aya boot camp. Parallèlement à cela, il gère aussi une poissonnerie.

Visiblement, la réussite de Louakalba Rigobert est aussi celle d’Aya boot camp qui réunit annuellement les jeunes des différents coins du Tchad pour leur inculquer des connaissances en agro-business. Fatimé Souckar Terap qui en est la promotrice demande aux jeunes de s’orienter vers l’agriculture et de doubler d’efforts pour développer ce secteur.