Invité du magazine mensuel ‘’Notre regard’’ de Tchadinfos TV, Mahamat Seid Farah, inspecteur général du ministère de l’Education nationale, appelle à dépolitiser l’éducation.

Après la diffusion d’un reportage sur une école construite en secco dans la province pétrolifère du Logone Oriental, Mahamat Seid Farah, a déploré cet état de choses, tout en avançant que des efforts sont fournis par l’Etat pour construire davantage des structures scolaires réglementaires.

S’étalant sur les difficultés de l’Ecole de manière générale, Mahamat Seid Farah, n’a pas mâché ses mots. ‘’Les diagnostics existent. Les problèmes, nous les savons. Il faut les mettre en échelle et surtout commencer à les régler dans la durée. Vous avez combien de ministres qui passent tous les six mois ? Je n’ai pas honte de le dire. Un ministre fait 6 ou 7 mois et il s’en va. Quand un autre vient, il vous ramène en arrière. Ainsi de suite’’, regrette-t-il, appelant à dépolitiser l’éducation.

‘’Quand vous prenez les 23 provinces du Tchad, vous avez au moins les 2/3 des délégués de l’éducation nationale qui servent chez eux. Je ne trouve pas cela normal. Si on me demandait de les noter, je dis simplement que ceux qui ne servent pas chez eux sont les meilleurs qu’on a actuellement (…)’’, fustige l’inspecteur général.

Face à certains de ces responsables qui ont des bras longs, aucune sanction n’est possible, dit-il. ‘’Il faut amener un parent, un sympathisant, un cousin, un parent, il faut quelqu’un qui va faire la politique de telle ou telle personne. Quelqu’un est là-bas, il n’est redevable à personne, à part celui qui l’a nommé. Il vous dira : vous voulez me renvoyer mais le député ou le ministre est là, il va me protéger’’, raconte-t-il.