Les victimes de l’ancien président Hissein Habré ont été refoulées par de tirs de lacrymogène. Car ils ont décidé de marcher ce lundi vers 16h en direction de la mairie centrale de N’Djamena.

Cette marche ou manifestation pacifique visait à exprimer leur mécontentement sur le verdict du parquet de N’Djamena. Selon le président de l’association de ces victimes, Clément Abaifouta, les agents de la DDS (ex police politique du président Habré) sont toujours en liberté. « Il faut que la justice fasse son travail. »

Tout commence au siège de l’association des victimes, sur l’avenue Pascal Yoadimnadji.  Les victimes décident de marcher pacifiquement en direction de la mairie de la ville de N’Djamena. Arrivées au niveau des deux lycées, Félix Éboué et Technique commerciale, un commissaire de la police se serait interposé pour stopper la marche. Aussitôt, un renfort de la police prend d’assaut l’avenue Mobutu et commence par tirer des gaz lacrymogènes sur les pauvres manifestants. Des tirs qui ont fait des victimes. Plusieurs femmes s’évanouissent sous l’effet des lacrymogènes. Bien que cette marche soit pacifique, la police n’a pas hésité à la disperser brutalement.

Des femmes évanouies lors de la manifestation

Dans le même dossier, le ministre de la Justice s’est prononcé le mois dernier dans une interview sur la situation de réparation des victimes de l’ancien dictateur tchadien. Le coordonnateur de l’appareil judiciaire a confié à Tchadinfos.com que tout est établi pour que les victimes aient réparation pour les sévices subies. Le président de l’association des victimes souligne que « le ministre s’est juste exprimé sur le verdict de Dakar mais les auteurs et complices des crimes commis par la DDS sont toujours en liberté au Tchad ».