Créée en 2019, la Fédération des femmes transformatrices des viandes séchées du Batha contribue, comme elle peut, à l’automatisation des femmes de cette province. Mais elle fait face à un problème qui l’empêche de se développer. Malgré cela, les membres sont optimistes et visent la conquête du Tchad et du Cameroun avec leurs produits.
C’est une réalité connue de tous. Dans certaines parties du Tchad, le poids de la tradition empêche les femmes d’exercer des activités génératrices de revenus, bien que leurs conditions de vie soient déplorables. “Les hommes nous empêchent de travailler”, lance une femme rurale, originaire du Batha.

Aujourd’hui, malgré le véto des hommes, les femmes du Batha, majoritairement mères, décident de s’organiser pour pouvoir se prendre en charge. Un besoin qui passe donc nécessairement par la création des activités commerciales.
En 2019, elles se sont réunies pour mettre en place une organisation à but commercial, dénommée : ” Fédération des femmes transformatrices des viandes séchées du Batha”. Cette fédération, dit Fatimé Adoum Abdelkerim qui assure la présidence, “nous aide beaucoup à subvenir à nos besoins et à inscrire nos enfants à l’école”.
Mais naturellement, cette jeune fédération des femmes rencontre des difficultés qui entravent son développement. Pour la présidente, leur grand problème est celui des matériels. Depuis trois ans qu’elle existe, la fédération évolue avec ses propres moyens et ses membres se disent déterminées à gagner les grandes villes du Tchad et le Cameroun, même si le gouvernement ne leur vient pas en aide.

Le vendredi, 3 septembre, à la délégation du ministère de l’Elevage, elles ont eu une réunion avec le ministre de l’Elevage, Abderahim Awat Atteib. Cette rencontre a été une occasion pour le ministre d’encourager ces femmes pour ce qu’elles ont initié mais aussi à multiplier d’autres activités similaires. Abderahim Awat Atteib promet l’apport de son ministère à cette fédération. Car dit-il “nous ne pouvons qu’aider les gens qui ont déjà commencé quelque chose”.
La Fédération des femmes transformatrices des viandes séchées compte aujourd’hui plus de vingt membres et met sur le marché, trois variétés de viandes séchées.