Le Cadre permanent de concertation des ressortissants du Mont-Illi à N’Djamena (CPCR-MIN) a organisé un point de presse ce vendredi 10 juin 2022 pour dénoncer le non respect des dispositions du code minier par le ministère des Mines et de Géologie et les sociétés d’exploitation industrielle des carrières de Fianga dans le Mont Illi.

Parallèlement à l’exploitation industrielle des carrières permanentes à Fianga qui ne respecte pas les dispositions du code minier et la Loi N°14/PR/1998 portant principes généraux de protection de l’environnement, nous faisons aussi face à une autre situation chaotique qui est celle de l’exploitation artisanale anarchique de l’or dans certains cantons du département du Mont Illi”. C’est sur ces notes que le porte-parole du CPCR-MIN, Danlai Tinakreo a planté le décor de ce point de presse.

Il poursuit que l’exploitation artisanale de l’or dans le département du Mont Illi précisément dans les sous-prefectures de Kéra et de Fianga a commencé depuis seize (16) ans et se poursuit actuellement dans un désordre indescriptible.

Selon lui, ces exploitations artisanales anarchiques de l’or dans ces zones causent d’énormes problèmes socio-environnementaux affectant dangereusement les conditions de vie de la communauté locale.

Ce constat a été fait lors de la visite d’inspection et de collectes des données effectuée par les membres du Cadre permanent de concertation des ressortissants du Mont Illi à N’Djamena (CPCR-MIN) du 4 au 6 mai 2022 sur les sites d’exploitation de l’or. “Cette visite nous a également permis de constater que non seulement les exploitants artisanaux ne veillent pas aux mesures de protection de l’environnement, à la santé, à la sécurité des mineurs et au respect des mesures d’hygiène mais ces derniers exploitent l’or en toute irrégularité au regard du code minier en République du Tchad “, a indiqué le porte-parole du groupe.

Il justifie ses propos par l’article 98 du décret n°2087/PR/MPME/2019 portant modalités d’application du code minier qui stipule que “Nul ne peut procéder ou ne peut être engagé dans l’activité d’exploitation artisanale traditionnelle des substances précieuses ou semi-précieuses, s’il n’est titulaire d’autorisation d’exploitation artisanale traditionnelle, en cours de validité, délivrée par l’administration en charge des mines“, notamment le ministre des mines et de la géologie a t-il ajouté. Selon le porte-parole, les exploitants n’ont pas d’autorisation d’exploitation et n’appliquent pas le code minier.

Au regard de ces éléments, le CPCR-MIN demande la suspension pure et simple des travaux d’exploitation artisanale de l’or dans le département de Mont Illi pour diverses irrégularités relevées jusqu’à nouvel ordre conformément à l’article 185 du code minier.

Toguyallah Mboguerienne, stagiaire