Si la saison pluvieuse de cette année s’annonce généreuse, les agriculteurs sont confrontés aux phénomènes des ennemis de la culture qui commencent à infester les champs. Inquiets, les exploitants agricoles ont les yeux rivés sur la rescousse de l’État et de ses partenaires.

De Fadje (Hadjer Lamis) à Godogodo en passant par Darassalam (Chari-Baguirmi) les paysans sont préoccupés par la dévastation de leurs champs par les termites et autres insectes. L’enjaillement de la bonne saison pluvieuse risque d’être gâché par ces ennemis de la culture.

A Godogodo, localité située à 40 km de N’Djamena, les champs de maïs, de sésame, d’arachide et de haricot sont à perte de vue. Pareil dans toutes les localités périphériques de N’Djamena qui sont reconnues pour être des terres nourricières pour la cité capitale.   

Mais à l’approche de la fin de la saison pluvieuse très appréciée cette année, les producteurs agricoles constatent avec amertume l’infestation de leurs champs par les insectes.

Lors d’une tournée de l’équipe du projet Mécanisme de relance en faveur des populations rurales en réponse à la Covid-19 au Tchad (RPSF), les paysans n’ont pas caché leur inquiétude. Ils ont fortement plaidé pour une solution rapide.

« Notre avons fait une bonne récolte cette année mais notre souci est la présence des insectes qui commencent à ravager nos champs. Si vous pouvez nous fournir des produits pour les éliminer ça va beaucoup nous aider » plaide Moukhtar Saboun, responsable de la coopérative de Drassalam, localité située à 45 km de N’Djamena.  

Pour l’environnementaliste, Kassim Doungous, la présence des termites s’explique par la forte pluviométrie qui a fortement humidifié le sol et a permis aux larves de se développer. « Mais nous conseillons l’usage des pesticides naturelles et non chimiques qui a un impact sur la santé des humains et sur l’environnement de manière globale » prévient-il.

Le délégué de Fadje, localité située à 85 km de la capitale, Mahamat Abdelkerim Bineye, les méthodes traditionnelles qu’ils utilisaient pour éliminer les ennemis de la culture sont très pénibles et ne peuvent être efficaces que pour des petites parcelles.

Les autorités en charge de l’agriculture et les instituions étatiques spécialisées dans le développent rural doivent urgemment se pencher sur cette question pour cette campagne agricole.