Les premières pluies sèment la crainte dans les cœurs des habitants du 9e arrondissement de N’Djamena. Alors que le maréchal du Tchad Idriss Deby Itno, avant sa mort, avait promis de faire construire des digues en matériaux durables, ils se trouvent désormais face à leur réalité et s’organisent pour éviter une éventuelle catastrophe. Entretemps, le maire de la commune reste confiant.


Les mois se sont écoulés, N’Djamena enregistre déjà ses premières pluies et la population du 9e arrondissement commence par s’inquiéter. L’inondation, c’est le mal que cette population craint en cette saison. Une inondation causée chaque année par la montée des eaux de crue. En fin octobre 2020, cette montée a contraint plus de 11 500 personnes à quitter leurs domiciles, selon l’Organisation Internationale des Migrations (OIM).

Cette catastrophe est causée par la rupture des digues construites par le gouvernement en 2013, suite au débordement des eaux. En 2021, l’inquiétude est grande, laissant la population prédire que la situation risque d’être encore catastrophique.

Ne voulant pas être désagréablement surpris, les habitants des quartiers Walia Hadjaraï et Gardolé Djedid, dans le 9e arrondissement, s’organisent à leur façon pour arranger la digue qui les protégeait contre l’inondation. Mais qui a malheureusement cédé en novembre 2020, les laissant à la merci de la catastrophe.

Justement, pour éviter cette catastrophe, le Maréchal du Tchad, avant sa mort, avait fait la promesse de construire cette digue en matériaux durables. Mais sa mort risque bien d’emporter sa promesse avec lui. Car rien n’a été constaté sur le terrain jusqu’à présent.

Interrogé à ce sujet, le maire de la commune du 9e arrondissement, Mahamat Saleh Kerima, dit que “tout va être fait bientôt“, sans donner une précision. “Le maréchal a promis mais Dieu a décidé autrement“, ajoute-t-il.

Le directeur général de la SNER, l’entreprise qui a gagné le marché de construction de cette digue s’organise pour redémarrer les travaux, confie le maire. En attendant, la population est sur ses gardes.