Les organisateurs du festival Dary ont fait un point de presse ce 24 septembre.  Il a été question de la dernière sortie médiatique de l’Association Tchadienne des Couturiers Formateurs (ATCF) relative au bras de fer qui l’oppose à l’Etat tchadien et aux organisateurs du Festival Dary.

« Nul besoin de nous adonner à ce jeu factuel, émotionnel et anodin comme l’a fait l’ATCF, car il vous souviendra que l’ATCF s’est prévalue d’un droit qui a été dit à travers un arrêt civil de la Cour d’appel de N’Djamena, au point d’occulter et de fouler au pied certains principes sacrés qui régissent les règles procédurales applicables au Tchad », a indiqué Me Klaramadji Jospin, avocat des organisateurs du Festival Dary. 

Selon lui,  l’ATCF est bénéficiaire d’une louable décision de justice et qu’en conséquence, personne n’a le droit de s’y opposer parce qu’elle aurait acquis l’autorité de la chose jugée. Par contre, il dit que curieusement, il n’apparait nulle part dans le point de presse de l’ATCF la décision dont elle se prévaut. La défense des organisateurs, Me Klaramadji Jospin ajoute que la décision du juge a été rendue par défaut à l’égard des intimés, notamment l’Etat tchadien et les Organisateurs du Festival Dary. De même, il a relevé qu’aucune précision n’a été faite quant à la signification de cette décision rendue par défaut à l’égard des Organisateurs du Festival Dary.

Pour lui, en procédant ainsi, l’ATCF fait montre d’une mauvaise foi à travers sa sortie médiatique, « en occultant les principes de clarté et de transparence qui doivent présider à l’interprétation du droit ».

Me Klaramadji Jospin estime qu’en utilisant la voie de la presse, l’ATCF tente de paralyser la mise en œuvre des voies de recours légalement reconnues à toute personne contre laquelle une décision de justice a été rendue. Selon lui, une telle démarche relève naturellement de l’applicabilité du sacro-saint principe du contradictoire, socle d’une bonne administration et distribution de la justice.

« nulle ne saurait attribuer aux Organisateurs du Festival Dary une quelconque intention de nuire aux intérêts de l’ATCF pendant que l’imprudence ou la négligence dans la procédure de signification de l’arrêt de condamnation conjointe rendu par défaut est imputable aux bénéficiaires de la décision eux-mêmes. Par conséquent, l’ATCF ne peut s’en prendre qu’à elle-même dans la mesure où, en droit, « nulle ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » », indique Me Klaramadji Jospin.

Pour lui,  l’ATCF aurait dû éviter aux Organisateurs du Festival Dary ce scénario si elle s’était contentée de respecter la procédure comme elle l’avait entamé au départ, au moment de servir l’assignation en paiement des dommages et intérêts. « A défaut d’une telle démarche, il est inopportun de déclamer des contrevérités à l’opinion nationale et internationale ou d’espérer occulter les principes qui président à l’organisation du système judiciaire » a -t-il dit.

« L’exercice d’une voie de recours étant un droit reconnu à toute personne intéressée par une décision de justice, nous appelons les membres de l’ATCF à la retenue et à faire preuve de bon sens afin de faciliter la tâche à nos juridictions qui sont tenues de rendre justice au nom du peuple tchadien », a conclu Klaramadji Jospin.

En effet, les organisateurs du Festival Dary notamment le gouvernement tchadien ont été condamné en première instance par la justice tchadienne pour avoir volé le projet de l’Association Tchadienne des Couturiers Formateurs.