Par un point de presse fait ce vendredi, 16 septembre, à la Maison des médias du Tchad, l’avocat des membres de la communauté Zaghawa, Me Alain Kagonbé, rappelle aux autorités que ses clients ne sont pas prêts à lâcher l’affaire les opposant à Abel Maina.

La communauté Zaghawa n’est pas prête à lâcher l’affaire l’oppsant à Abel Maina. « Quels sont les Tchadiens qu’on pourchasse à cause d’une convocation et quels sont les Tchadiens qu’on couvre, qu’on protège et qu’on refuse qu’ils comparaissent devant la justice ? », s’interroge la Communauté Zaghawa par la voix de son avocat, Me Alain Kagonbé.

« L’Etat ne peut pas pourchasser et gazer les uns en plein dialogue national inclusif, oubliant que les tchadiens doivent dialogue en ce moment et de l’autre côté frustrer autre partie des tchadiens qui ont choisi la voie de la justice pour se faire entendre », déclare Me Alain Kagombé, rappelant que c’est au nom du dialogue national inclusif que la plainte de ses clients n’a été prise en considération par le procureur de la République.

La communauté Zagawa qui utilise depuis quelques mois les moyens judiciaires pour traduire l’ancien activiste Abel Maina à la justice, se dit être solidaire avec Masra Succès, président du parti les Transformateurs qui en plein dialogue national inclusif a été terré chez lui, cerné comme un rat, pulvérisé à coup de lacrymogènes. « L’Etat ne peut pas d’un côté prôner la justice et de l’autre côté faire entrave à la justice…C’est ce qui s’appelle de l’injustice », s’indigne Me Alain Kagombé.

Pour cet avocat, « le droit ne doit pas être appliqué à des personnes ciblées. Le droit, soit ça protège tout le monde, soit ça s’applique à tout le monde ». « Que l’Etat ne s’en fasse pas. Mes clients ne sont pas prêts à abandonner cette affaire. Aussi longtemps qu’ils sont tchadiens, aussi longtemps qu’il y’a la justice, ils revendiqueront leur droit », fait-il savoir.

A savoir, la communauté Zagawa poursuit Abel Maina à la justice, à cause de ses propos qualifiés d’injurieux tenus contre les Zagawa, alors qu’il était activiste résidant en France.