Dans un communiqué rendu public ce dimanche 14 mars, les médias privés du Tchad, membres du Consortium des télévisions privées, de l’Union des radios privées du Tchad, du Patronat de la presse tchadienne et de la Convention des entrepreneurs de presse privée du Tchad décident que si dans un délai de 48 heures, rien n’est fait en leur faveur, ils ne couvriront pas l’élection présidentielle d’avril 2021.
Selon le communiqué, les médias privés du Tchad, réunis ce jour 14 mars à l’effet de faire le point sur les conditions de leur participation à la couverture médiatique de l’élection présidentielle d’avril considèrent que
- Depuis plusieurs années, le fonds d’aide à la presse n’a pas été payé ;
- Trois jours après le lancement de la campagne électorale, aucun média n’a bénéficié d’un appui quelconque pour la couverture médiatique de ladite campagne ;
- Les démarches tant corporatives qu’individuelles pour éclaircissement sur la situation ont été vaines ;
- A ce jour, certains médias extérieurs se disant panafricains spolient avec la bénédiction de quelques officiels des ressources financières importantes du pays, au détriment des médias privés tchadiens.
Les médias privés rappellent également que dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, ils ont participé pendant plus de trois mois dans la lutte sans le moindre appui financier. Aujourd’hui, en face de la campagne électorale, la reconnaissance envers ces médias est relégué au second rang, constatent-t-ils.
C’est pourquoi, au vu du “rôle tant important des médias dans la couverture médiatique de la campagne électorale”, les médias privés décident de “leur retrait pur et simple de la couverture médiatique de la campagne électorale jusqu’à gain de cause, si dans un délai de 48 heures, pour compter du lundi 15 mars 2021, la situation n’est pas décantée”.
Les médias privés appellent par conséquent à l’implication directe du Maréchal du Tchad pour que cette situation soit décantée dans les meilleurs délais.