Publié le 02-06-2022

Les six leaders de Wakit Tamma, arrêtés à la suite de la manifestation anti-française du 14 mai 2022, vont être jugés le 6 juin prochain à Moussoro. Cette audience se déroulera sans avocat. “Nous sommes en grève, nous maintenons notre position. Aucun aucun avocat du barreau Tchadien ne participera à ce procès” a indiqué à Tchadinfos Me Laguerre Ndjerandi Batonnier de l’ordre du Conseil des avocats du Tchad. En effet, après avoir été placés sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de N’Djamena, Me Koudé Mbainaissem, Allamine Adoudou, Youssouf Korom, Gounoung Vaima Gan-Fanré, Hissein Massar Hissein et Me Max Loalngar ont été transférés dans cette ville située à environ 300 kilomètres au Nord de N’Djamena.

Dans un rôle établi ce jeudi 02 juin, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena, Moussa Wadé Djibrine annonce qu’ils vont comparaitre à “l’audience foraine des flagrants délits du lundi 06 juin 2022 à Moussoro” pour “attroupement non autorisé, incitation à un attroupement, incendie volontaire, destruction de biens, coups et blessures volontaires et trouble à l’ordre public”.

Il faut rappeler qu’ils ont été arrêtés après une marche autorisée contre la politique française au Tchad le 14 mai. A la fin de la marche, il y a eu des actions de pillage et de saccage des intérêts français, notamment de sept stations Total.

L’Ordre des avocats qui déplore la procédure d’arrestation de deux de ses membres (Koudé Mbainaissem et Max Loalngar) a cessé les activités dans les tribunaux depuis le 17 mai. L’Union des syndicats du Tchad (UST), dont le secrétaire général Gounoung Vaima Gan-Fanré fait partie des gens arrêtés, est également en grève depuis le 25 mai pour réclamer sa libération.