Par un point de presse ce mardi, le président de l’Union des journalistes tchadiens (UJT), Abbas Mahmoud Tahir a fustigé la mise à l’écart des hommes des médias du Conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire mis en place le 24 septembre dernier.
“Les organisations professionnelles des médias du Tchad constatent avec regret que le décret n°502/PCMT/2021 du 24 septembre 2021, portant désignation des membres du Conseil National de Transition (CNT), confirme, une fois de plus, l’exclusion des professionnels des médias dans les grandes institutions de transition“, s’indigne d’emblée le président de l’Union des journalistes tchadiens (UJT).
Pour Abbas Mahmoud Tahir, nul n’ignore que le Tchad est aujourd’hui à un tournant décisif de son histoire à travers une transition politique de fait, qui se veut apaisée et inclusive.
C’est pourquoi, il relate que son organisation a multiplié des démarches auprès du Comité ad hoc de sélection des candidatures mais également en adressant à deux reprises des requêtes au président du Conseil militaire de transition “afin que les professionnels des médias ne soient pas absents à ce rendez-vous décisif“.
Des conséquences seront tirées
Mais, se désole le président de l’UJT, “la seule suite donnée à toutes ces démarches, vous l’aurez constaté, c’est ce décret qui exclut littéralement la presse du CNT et donc, de tout processus du dialogue sous cette transition“. Car, précise-t-il, la presse n’est représentée au CNT, ni parmi les organisations de la société civile, ni avec les ordres professionnels, ni au titre des personnes ressources ou toutes autres composantes.
“Tout en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), les médias et les organisations professionnelles prennent acte de cette exclusion de l’ensemble des acteurs des médias en tant que composante à part entière de la société tchadienne et en tireront toutes les conséquences qui s’imposent dans les tous prochains jours“, prévient Abbas Mahmoud Tahir qui appelle ses confrères à la mobilisation pour la défense de leurs intérêts communs, pour “la dignité de la presse nationale ainsi que pour la liberté de la presse“.