La scène politique en hibernation depuis un certain temps commence à bouillonner. La CENI  vient de commencer la révision des listes électorales. Tout le marais politique est en campagne de sensibilisation en rase campagne pour exhorter les populations à se recenser.

Les scrutins présidentiels et législatifs de 2021 se précisent.  La Commission Electorale Nationale indépendante (CENI) est à pied d’œuvre. Elle a lancé tambour battant  les campagnes de la révision des listes électorales ce 1er Octobre 2020 à travers le pays. Les barons  de l’opposition démocratique comme les caciques  de la mouvance présidentielle  sillonnent déjà le Tchad profond en vue de sensibiliser leurs ouailles à se faire enrôler massivement sur les listes électorales.  A cet effet, des moyens colossaux ont été mobilisés pour l’occasion en vue de sa réussite.  Des appels de pied  battent leur plein  dans  tout le pays  afin convaincre les jeunes  indécis qui ont atteint l’âge de 18 ans   à se faire recenser  en vue de voter le moment venu celui qui va présider aux destinées de leur pays pour les cinq années à venir. L’élection présidentielle  est un rendez-vous  crucial avec  l’histoire, ils vont se soumettre aux exigences démocratiques en se rendant aux urnes pour choisir un des leurs  qui aura la lourde responsabilité de présider aux destinées du pays. Ils auront le choix de la continuité ou de l’alternance. Pour le moment rien n’est encore joué.

Pour ce faire, les Tchadiens en âge de voter  ne devraient en principe  pas hésiter un seul instant à  se rendre dans les centres de recensement pour s’inscrire.  Ces élections  constituent un moment primordial pour le renforcement de notre processus démocratique mis en route depuis la conférence nationale souveraine de 1993.  C’est pour la sixième fois consécutive que les tchadiens iront aux urnes.

 Il faut rappeler que l’actuelle Assemblée Nationale a été installée depuis 2011. Sous prétexte que le pays  ne dispose pas suffisamment d’argent frais puisqu’il a connu une crise financière sans précédent due à la chute brutale du prix du baril de pétrole sur le marché international, l’on n’est allé de report en report.

C’est ainsi que les  députés ont imperturbablement fait deux législatures avec un bonus de deux ans.  Ils ont été décriés par certains hommes politiques et autres citoyens lambda qui les accusent de ne pas  prendre en compte les difficultés auxquelles font face les populations. Ils ont passé le clair de leur temps à voter des lois pour  plaire à l’exécutif. Alors, les électeurs tchadiens ont hâte d’en finir avec ces deux scrutins qui  se profilent à l’horizon.  Selon le chronogramme rendu public, ces deux scrutins vont se dérouler en Avril et Décembre 2021. Cela a fait l’objet d’une véritable levée de bouclier au sein de l’Etat major des partis politiques. Ces derniers ont vertement invectivé  la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI) d’être  inféodée  au  pouvoir afin de cadenasser la présidentielle d’Avril 2021. Des invectives désobligeantes ont été rejetées par la partie adverse.

 Sur la même lancée, certains ont accablé de tous les pêchés d’Israël le Cadre Nationale de Dialogue Politique (CNDP) qui serait remplis que des sous-fifres à la solde du pouvoir. D’ailleurs certains membres cooptés lors du dernier renouvellement de cette institution auront décliné l’offre. Ils ont argué qu’ils n’étaient pas consultés pour faire partie de cet organe. D’autres ont appelé à l’arbitrage du Chef de l’Etat en tant que garant à trouver une solution qui ne fait pas de mécontent mais qui arrange tout le monde. Alors, ceux des tchadiens en âge de voter doivent se faire enrôler en tant qu’un bon citoyen.