Dans un communiqué de presse, les mouvements armés prenant part au pré-dialogue de Doha annoncent la suspension de leur participation à ces assises.

Les politico-militaires membres des groupes Rome et Doha ainsi que de la Coordination nationale pour le changement et la réforme (CNCR) condamnent les « manœuvres de déstabilisation entretenues au sein des différents groupes par la délégation gouvernementale » et déplore « une fois de plus le mauvais climat de travail qui prévaut dans les négociations de paix à Doha ».

Dans la lignée de leur précédent communiqué de presse du 18 juin dernier, ils dénoncent les « tentatives répétées » de la délégation gouvernementale de « se substituer » au médiateur qatari par des « manipulations dignes de barbouzes ».

Ces groupes condamnent en outre les manœuvres « dilatoires (achat de conscience, harcèlement, intimidations, menaces, désinformation) » de la délégation gouvernementale visant à « perturber la sérénité des négociations ». Ils constatent aussi « l’absence quasi-totale » de séance plénière, donc de débats directs entre eux et la délégation gouvernementale.

Ils disent en fin prendre acte de la nouvelle date du dialogue national inclusif fixée au 20 août qui, selon eux, a été décidée « sans aucune consultation préalable, ni information directe, faisant partie d’un plan préétabli en vue d’exclure certains des politico-militaires et alliés ».

C’est pourquoi, les signataires suspendent leur participation au pré-dialogue de Doha afin de permettre au médiateur de « créer un environnement sain et propice à la poursuite des pourparlers. Ils réitèrent toutefois leur « confiance » au médiateur et disent poursuivre les travaux en vue du parachèvement de leurs documents (contributions écrites au projet d’accord de paix).