La grève illimitée déclenchée par la plateforme syndicale revendicative se poursuit dans le service public qui entame sa deuxième semaine. Le syndicat national des agents sociaux et de la santé (SYNTASS) maintient le service minimum dans les hôpitaux et centres de santé.

 En ce début de juin, seuls les services des urgences fonctionnent dans les grands hôpitaux de la capitale, les malades hospitalisés sont abandonnés pour cause de grève. Beaucoup sont contraints de rentrer chez eux, les lits sont vides.

Les malades sont orientés vers les cliniques privées. Ceux qui ont des moyens prennent d’assaut les structures sanitaires privées. Ces structures sanitaires appartiennent pour la plupart aux médecins qui sont en grève dans le public.

Les malades qui n’ont pas de moyens se tournent vers les hôpitaux confessionnels catholique et islamique de la capitale. En ce moment ils sont débordés, plus de salle pour garder les malades graves. Des malades sous perfusions sont gardés sous hangar, sous arbre, etc.

Un hôpital public se distingue des autres, c’est l’hôpital de l’amitié Tchad-Chine qui selon les syndicalistes a plus de bénévoles et des contractuels. Néanmoins l’ancien hôpital de la liberté fonctionne et les malades ne sont pas renvoyés même si la qualité des soins laisse a désirer selon plusieurs patients.

Les syndicalistes préviennent que si le gouvernement ne change pas d’attitude, ils se verront dans l’obligation de lever le service minimum.

Rappelons que la plateforme syndicale revendicative observe une grève illimitée dans le service pour non-respect par le gouvernement d’un accord signé le 14mars 2018 où il est stipulé que le salaire du mois de mai sera payé intégralement aux travailleurs, mais le gouvernement dit n’avoir pas d’argent pour le moment et a demandé un moratoire jusqu’à fin 2018.