Les évêques du Tchad se sont réunis en assemblée générale restreinte du 30 juin au 4 juillet 2025 pour analyser la situation des diocèses et du pays. À l’issue de cette rencontre, ils ont dénoncé, dans une déclaration, le non-respect persistant de la dignité humaine.

Les évêques du Tchad soulignent que leur message de Noël 2024, axé sur le respect de la dignité humaine, n’a pas été entendu. Bien au contraire, les massacres à l’origine de leur réflexion se sont aggravés.

Les évêques se disent indignés par la montée des violences, leur cruauté et leur ampleur, notamment dans les événements survenus à Mandakao dans le Logone Occidental, à Molou dans le Ouaddaï, à Oregomel dans le Mayo-Kebbi et à Mouraye dans le Salamat.

« Au nom de la dignité humaine, nous ne pouvons rester indifférents devant des massacres inacceptables qui n’épargnent ni femmes ni enfants. Nous condamnons fermement ces actes horribles et barbares qui heurtent la conscience humaine et déshonorent ceux qui s’y livrent ainsi que leurs commanditaires », ont-ils déclaré.

Selon eux, ces violences meurtrières révèlent l’absence de l’État et, dans certains cas, la partialité de ses représentants. Chaque vie perdue constitue une perte inestimable pour la société et un appel urgent à la protection des plus vulnérables.

Ils estiment que les conflits intercommunautaires sanglants et récurrents de ces dernières années déstabilisent profondément le monde rural, socle de l’économie nationale. Face à cette recrudescence des violences, les évêques appellent à une véritable concertation nationale pour examiner les causes profondes de ces conflits. Pour eux, une réconciliation durable passe nécessairement par la vérité et la justice.