Les employés nationaux de la société chinoise CNPCIC ont tenu ce samedi 23 juillet 2022 une assemblée générale à la bourse de travail pour dénoncer leurs conditions de travail et demande le départ du directeur des ressources humaines de ladite société.

Les employés de la société choisie exploratrice du pétrole tchadien ont engagé depuis novembre 2021 des discussions avec leur employeur sur la réactualisation de la convention collective d’entreprise de 2018 arrivée déjà à terme.

Un projet de Convention Collective d’Entreprise CNPCIS 2022 a été proposé en date du 27 septembre 2021 comportant trente articles dénoncés. Des démarches ont été également entreprises par les employeurs auprès de l’inspection de travail de la commune de N’Djamena. Malgré cela, la CNPCIC a voulu reconduire cette ancienne convention qui maintien les employés dans situation salariale déplorable.

Depuis lors, une série des négociations est entamée. L’équipe mandatée par la firme chinoise pour négocier avec les employés avance comme raison ‘’les charges financières que supporte la CNPCIC’’ qui ne permet de faire des propositions conséquentes.

« Et pourtant, nous avions revus en baisse deux fois les revendications du projet de la Convention. Etant donnés, les indices de production journalières de la CNPCIC et l’hypothèse du cours du baril qui est au-delà de 100 dollars » s’étonne le secrétaire aux revendications et aux affaires juridiques des employés Issangwai Djimasra.

Les employés de la CNPCIC se disent sidérer par l’argument avancé par leur employeur car ils assistent, disent-ils tous les jours au développent du projet pétrolier sur les différents sites.

Les résolutions de l’assemblée générale

A l’issue de leur assemblée générale, les employés de la CPCIC fustigent le manque d’intérêt social et de bonne foi de l’administration de la CNPCIC dans le processus de négociation ; l’acharnement sur les délégués du personnel ; la violation du plan médical ; la modification du système de rotation des travailleurs tchadiens sur les différents sites définis par le contrat de travail depuis l’apparition de la pandémie à covid-19 au Tchad jusqu’au levé des mesures par le gouvernement. Ils demandent aussi le départ du directeur des ressources humaines ; adressé un préavis de grève à la CNPCIC dans un bref délai et l’annulation pure et simple de la lettre de sanction du SG de la cellule syndicale.

Conscient des enjeux de la coopération bilatérale Tchad-Chine et des contrats d’exploitation des hydrocarbures entre le consortium CNPCIC et la République du Tchad, les travailleurs et travailleuses tchadiens de la CNPCIC sollicitent l’implication personnelle du président du Conseil Militaire de Transition pour résoudre définitivement la question du traitement salarial de ces travailleurs au même titre que les expatriés travaillant dans les sociétés d’exploitation à capitaux chinoise.