Dans un « appel à la vigilance et au discernement » publié ce 11 juin, Max Kemkoye, président du parti Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP), dénonce le tiraillement entre les leaders de l’opposition tchadienne sur le calendrier des échéances électorales à venir. Il appelle le peuple à la vigilance et à l’action.

Le 15 avril, Romadoumngar Félix Nialbé, chef de file de l’opposition a fait une sortie demandant le report des échéances électorales à cause des crises sécuritaire et sanitaire que connaît le Tchad. Une sortie décriée par plusieurs leaders des partis de l’opposition. Le 6 juin, un collectif de partis de l’opposition appelle lui aussi au report des élections évoquant les mêmes raisons sécuritaire et sanitaire mais aussi des dysfonctionnements  au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

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Max Kemkoye martèle que « les échéances électorales approchent, rien ne pourra les arrêter, le pouvoir, à la limite, ne  pourra que les ralentir ». Le président de l’UDP demande « à tous les Tchadiens de ne pas se laisser distraire par les comportements de certains partis politiques qui entachent un combat aussi profond, douloureux, lessivant que mènent depuis plus de deux décennies des partis politiques sérieux à l’intérieur du pays ».

Pour lui, ces agissements au sein de l’opposition démocratique amènent « des esprits bien-pensant à s’interroger sur l’opposition tchadienne et de ce qu’elle a comme chef ». Affirme t-il avant de se demander si « en ces temps particulièrement difficiles face à la pandémie de Covid-19 » l’opposition existe.

Invoquant la définition de selon laquelle, « est de l’opposition, les partis politiques ou regroupements de partis politiques qui ne participent pas au gouvernement et ne soutiennent pas son programme d’action », Max Kemkoye déplore le « méli-mélo à l’intérieur duquel, certains (partis politiques) manœuvrent habilement et nagent entre les deux eaux pour des mesquineries sans que la loi ne sévisse du simple fait que l’orchestre en charge de cette symphonie est le MPS ».