Bien qu’il a différé la célébration de la journée de travail, le Syndicat des médecins du Tchad (SYMET), a adressé aux autorités ses doléances.

Dans un document rendu public ce mardi 4 mai, le président du SYMET, Dr Tahir Mahamat Saleh du SYMET, déplore que malgré l’engagement permanent du personnel médical, la reconnaissance de la part des autorités compétentes n’est pas à la hauteur du travail et sacrifice des hommes en blouse blanche.

Avec l’épidémie de covid19, poursuit le SYMET, le personnel médical a payé un lourd tribut, ”aussi nous demandons que tous ces agents soient remerciés par des attestations de reconnaissance et décorations pour ceux qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leurs fonctions. Nous ne le dirons jamais assez, il faut augmenter les moyens et les distribuer de façon équitable dans les différentes structures sanitaires”.

Pour l’améfioration de notre système de santé, certes des avancées ont été réalisées, reconnaît le SYMET, mais beaucoup reste à faire. ”Des moyens diagnostics manquent et quand ils existent, ils sont mal repartis. L’hygiène hospitalière fait défaut, ce qui retarde l’amélioration de nos données en matière de santé”, relève le SYMET.

D’après le SYMET, beaucoup de décisions importantes sont prises sans qu’il ne soit consulté, beaucoup de commissions créées où le SYMET n’y figure pas, de même le SYMET ne siège pas dans les différents conseils d’administration des hôpitaux nationaux et régionaux.

Ce n’est pas tout. ”Beaucoup de médecins sont des locataires. Des maisons mises à leur disposition aussi bien à N’Djamena qu’en province sont occupées par des non médecins. Nous demandons au ministère de régler ce problème et mettre les médecins dans leur droit”, réclame-t-il.

Le SYMET informe que le ministère de tutelle envisage de recruter des médecins spécialistes étrangers. ”Nous ne partageons pas cette idée et nous demandons au ministère d’investir plutôt dans la spécialisation des médecins tchadiens. Depuis plus de 4 ans, le Tchad forme des pédiatres, des gynécologues et des chirurgiens. Nous encourageons le gouvernement de continuer dans ce sens en ouvrant d’autres spécialités médicales et chirurgicales à la faculté de médecine de N’Djamena”, propose le syndicat.

Toutefois, ”nous demandons à ce que ces formations en spécialités médico-chirurgicales soient ouvertes à tous les médecins tchadiens sans limitations d’âge. Le Tchad ne dispose pas de spécialiste en nombre suffisant pour se permettre le luxe de trier. Nous demandons aux autorités compétentes de retirer cette limitation d’âge qui figure parmi les conditions à remplir pour espérer se spécialiser au Tchad”.

Le document indique que des médecins intégrés et affectés dans tout le pays ont travaillé les 1ers mois (4 à 6 mois) sans salaire dans des ”’conditions difficiles”. Ce qui amène le SYMET à exiger le payement de ces arriérés dans un bref délai. Aux médecins tchadiens, ”certes nous avons beaucoup de droits à réclamer mais n’oublions pas aussi nos devoirs”, conclut le document.