Le collectif d’avocats des anciens députés, composé de Me Djerandi Laguerre Dinoro et de Me Alain Kagonbé, a organisé un point de presse ce soir à la radio FM Liberté pour informer l’opinion de la situation des députés de la 3ème législature vis-à-vis de la Caisse autonome de retraite des députés (CARD).


La Caisse autonome de retraite des députés (CARD), situe d’emblée Me Alain Kagonbé a été créée en 2020 avec pour objectif d’assurer une
retraite “paisible et harmonieuse” des députés après leur mission. Après plus d’une année d’exercice et suite au décès du Président de la République, Idriss Deby Itno, la CARD a été dissoute.


C’est ainsi qu’une procédure de remboursement des parts sociales cotisées par les anciens députés a été enclenchée mais sans prendre en compte le versement de la part patronale qui constitue déjà un acquis ainsi que les intérêts produits par cette caisse, déplore le collectif d’avocats qui souligne qu’en date du 17 mai 2021, le solde de cette caisse était de un milliard sept cent quarante millions vingt quatre mille (1 740 024 000) F CFA dont un milliard quarante deux millions huit cent mille (1 042 800 000) F CFA à titre de parts patronales.

L’ex-député Ahmat Rakhis Saleh et les autres ont saisi par courrier le Président de l’Assemblée nationale (actuel Président du Conseil national de transition) pour revendiquer le reversement intégral des parts patronales mais aucune suite, poursuivent leurs avocats.

Ils ont donc saisi la justice et la procédure est pendante. Pour les avocats, leurs clients ne réclament que leurs droits, rien de plus. “Les mépris dont font l’objet nos clients de la part de leurs anciens Responsables de l’Assemblée Nationale et du Groupe parlementaire MPS amène à croire que la République les a jetés à la poubelle tel le zeste d’un citron dont on a fini d’extraire le jus. Sinon, en ce moment, plus de 1.500 tchadiens sont réunis pour extirper les maux dont souffre le Tchad pendant plus de trente ans en vue d’aller vers la Réconciliation, l’on se demande si c’est le meilleur moment pour traiter les anciens députés en parias de la sorte ?”, se demande le collectif d’avocats qui interpelle le président du Conseil militaire de transition afin qu’une solution rapide soit trouvée à cette situation.