Coprésidé par la France et l’Arabie saoudite, le comité des créanciers du Tchad s’est engagé à se réunir à nouveau si une restructuration de la dette deviendrait nécessaire, rapporte l’agence Ecofin.

Les créanciers du Tchad ont estimé, jeudi 13 octobre, que ce pays africain n’a pas besoin d’un allègement de sa dette pour le moment, compte tenu de la flambée des prix du pétrole, tout en s’engageant à se réunir à nouveau au cas où N’Djamena aurait du mal à mobiliser des ressources financières.

Dans un communiqué publié par le Club de Paris,  un groupe informel de créanciers officiels dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement de pays endettés, le comité des créanciers du Tchad a estimé « qu’ aucun allègement de la dette de la part des créanciers bilatéraux officiels n’était actuellement nécessaire, étant donné la flambée des prix du pétrole depuis l’approbation par le FMI d’un programme de financement de 570 millions de dollars en faveur du pays le 10 décembre 2021 ».

Coprésidé par la France et l’Arabie saoudite, le comité des créanciers du Tchad a cependant convenu de se réunir à nouveau si nécessaire. « Le comité des créanciers s’est engagé à se réunir à nouveau et à aborder la nécessité d’un traitement de la dette si un déficit de financement est identifié », précise le communiqué, qui invite également les autorités tchadiennes à rechercher des traitements de la dette comparables auprès de tous les créanciers bilatéraux et privés, si cela s’avérait nécessaire.

Les créanciers officiels du Tchad ont par ailleurs appelé le négociant des matières premières, Glencore, le plus grand créancier privé du pays, à « réaffirmer son engagement à fournir un traitement de la dette pendant le programme du FMI si un déficit de financement est identifié » et à « s’attaquer aux vulnérabilités de la dette restantes, qui résultent de son mécanisme de remboursement accéléré ».

En janvier 2021, le Tchad est devenu le premier pays à demander une restructuration de sa dette extérieure de 3 milliards de dollars au titre du Cadre commun du G20 pour les traitements de dette. N’Djamena a conclu un accord avec ses créanciers officiels en juin 2021, mais a eu du mal à finaliser les discussions avec les créanciers privés, dont le groupe Glencore qui détient le tiers des dettes extérieures du pays.