SOCIÉTÉ – Une grève de trois jours sera observée par les tenanciers des débits de boissons sur l’ensemble du territoire. Elle débutera le vendredi et prendra fin le lundi, ont annoncé ce mardi le CTVC et le Synebar.

Pour la énième fois, les consommateurs tchadiens verront leur week-end plus sombre qu’habituel. Tous les débits et points de vente des produits de la brasserie du Tchad seront cadenassés.  Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) et le syndicat national des exploitants des bars (Synebar) ont annoncé à travers un point de presse ce mardi 21 janvier 2020. Une grève sèche de trois jours à compter du vendredi jusqu’au lundi. Cette fois-ci elle sera observée sur toute l’étendue du territoire tchadien. Ces actions visent à amener l’État tchadien et les brasseries du Tchad à renoncer à l’augmentation des prix des bières.

Selon Djigamnayel Nely Versinis, lors d’une rencontre de négociation, les responsables des brasseries ont décidé de ne pas fléchir sur leur décision concernant la hausse des prix de leurs produits si le gouvernement refuse de renouveler la convention d’établissement. Cette décision des brasseries vis-à-vis des consommateurs tchadiens a obligé le président  de la CTCV à dire  « qu’ailleurs les clients sont rois, mais au Tchad, ils sont des esclaves. » C’est pour dire que les entreprises installées au Tchad ne font qu’imposer des conditions aux consommateurs tchadiens.

« Quand nous avons été reçus par le directeur des brasseries et ses collaborateurs, nous avions pensé que les gens allaient écouter les doléances des consommateurs. Mais nous sommes désolés de cette situation qui perdure jusqu’aujourd’hui. Nous réitérons notre grève et nous disons que cette grève est perlée », lance Versinis. Pour lui de renchérir « Nous avons d’abord encaissé. Nous avons perdu nos recettes du sommet jusqu’à la racine. Nous n’allons pas baisser tant que la brasserie n’arrive pas à revoir à la baisse  les prix augmentés d’une manière exagérée. »

Cette fois-ci les boîtes de nuit, les caves, les alimentations ne seront pas exceptés et d’autres établissements sont sollicités pour soutenir cette grève. Par ailleurs, le collectif tchadien contre la vie chère informe les tenanciers qui essayeront de contrecarrer cette décision verront leurs marchandises confisquées par les forces de l’ordre sous une peine d’amende sévère.