Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Idriss Dokony Adiker, était, une fois de plus, ce mardi 6 décembre, devant les conseillers nationaux pour défendre le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°010/PCMT/2022, du 31 août 2022, portant modification de la loi n°017/PCMT/2022 du 24 juin 2022, portant orientation du système national de renseignement en République du Tchad.

Les motifs de l’adoption de ce projet de loi, selon les conseillers nationaux, sont que le système national de renseignement en République du Tchad joue un rôle de premier plan pour relever les défis sécuritaires et aider à déjouer les attaques terroristes ou encore à identifier les réseaux criminels, face aux menaces disparates. « Aussi, l’utilisation des technologies d’information et de la communication à des fins criminels est un facteur non négligeable. Vue sa position géostratégique, le Tchad ne peut ignorer cela, car elle cause des grands dommages socioéconomiques et des perturbations géopolitiques », observent-ils.

Le gouvernement pour sa part, estime que l’utilisation des textes régissant les activités de renseignement est indispensable car il peut détenir des informations sur des criminels afin de mieux assurer la sécurité de la population. Cependant, les conseillers notent que le comportement des agents de renseignement laisse à désirer et qu’il faille revoir des textes afin que ces derniers puissent s’appliquer dans leur travail.

Ainsi, la loi portant orientation du système national de renseignement au Tchad vise à définir et à combler un régime juridique global, cohérent permettant ainsi au gouvernement de garantir la sûreté, la sécurité et la préservation de ses intérêts stratégiques. Elle veille à la collaboration étroite des services de renseignement aux fins d’établir l’équilibre des procédures d’investigation et de poursuites.

Selon le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, Idriss Dokony Adiker, l’ensemble de ces dispositifs permet de mieux clarifier les rôles entre les différents acteurs et fixe le cadre général du système national de renseignement. « Sa mise en œuvre consiste à prendre des mesures urgentes et judicieuses pour une meilleure organisation des services de l’Etat », défend-il.

La présente loi s’appliquera notamment à la protection contre les atteintes à la sûreté de l’Etat et la préservation des intérêts stratégiques, à la sécurité numérique, à la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée transnationale et les trafics, la collaboration étroite avec les services étatiques concernés aux fins d’élaborer des normes et d’établir des procédures d’investigation et de poursuite. « L’identification des structures et institutions concernées au premier degré par le problème de cybercriminalité et cyberterrorisme à l’échelle nationale et d’établir des partenariats nécessaires en vue de traitement des questions s’y rapportant », ne sont par perdu de vue par la présente loi adoptée par les conseillers nationaux.