Dans un communiqué de presse, les signataires de la déclaration du 19 mai, zappent le comité ad-hoc de négociation mis en place par le présidium du dialogue national et font confiance au comité des leaders religieux et des aînés pour la suite des négociations en vue de leur participation à ce dialogue.

Les signataires de la déclaration du 19 mai, composés de onze forces politiques et de la société civile dont Wakit Tamma, le Gra-appel du 1er juin, Une nation pour tous (UNPT), le parti les démocrates, la plateforme de la diaspora tchadienne rappellent que depuis une dizaine de jours, eux et le parti Transformateurs ainsi que les politico-militaires non signataires de l’accord de Doha  sont en discussion avec le comité de négociation des chefs religieux et des aînés pour trouver une solution à leur participation à un dialogue national inclusif et souverain « sincère ». « Des progrès notables ont été accomplis. Le comité a rencontré le Premier ministre de transition et le PCMT. Le président du présidium du dialogue était également informé sur les démarches entreprises par ce comité ».

C’est dans ce contexte qu’ils apprennent avec surprise la désignation, par le président du présidium du dialogue d’un comité ad-hoc chargé du renforcement du caractère inclusif du dialogue, composé de 30 personnes. Un comité qui devrait négocier avec toutes les parties et soumettre son rapport dans un délai de 48 heures. « Aucune référence au comité des religieux et aînés dont les membres sont nommés dans ce comité ad-hoc sans leur consentement. Il n’y a pas de manière plus efficace pour faire échouer les religieux et les aînés dans leur mission », déplore le communiqué.

En outre, les signataires de la déclaration du 19 notent avec « stupeur et effroi la répression qui s’abat depuis le 1er septembre 2022 contre les Transformateurs, avec l’arrestation arbitraire de 91 de ses militants et l’encerclement de son siège. Nous dénonçons avec force cette atteinte grave à la démocratie par le CMT, qui démontre sa mauvaise foi et sa mauvaise volonté d’aller vers un dialogue sincère », écrivent-ils. Pour eux, la situation est « grave et interpelle toutes les forces vives tchadiennes et la communauté internationale. La répression des Transformateurs n’est qu’un début. Le peuple tchadien ne veut plus de ce système de prédation et rien ne peut arrêter sa marche ».

Les signataires réaffirment leur soutien et confiance au comité de dialogue composé des religieux et des aînés, des personnalités de « très grande valeur morale, non partisanes et respectées de tous. Nous poursuivrons les discussions avec eux pour arriver à des conclusions acceptables pour tous ».