Un atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile du réseau CELIAF en techniques de recherche, d’analyse et de diffusion des législations sur la protection de l’enfant au niveau national s’est tenu le 10 mai au CEFOD. C’est dans le cadre du projet: « Les organisations de la société civile en action pour dire non aux violences faites aux enfants ». Un atelier qui permet aux participants d’échanger de long en large de la situation que vit l’enfant dans la société.

Yodamne Marie, la présidente de la CELIAF déplore la situation des enfants du Tchad. « Malgré la ratification de la Convention relative aux droits de l’enfant et de nombreux autres instruments internationaux, la protection des enfants au Tchad reste une réelle préoccupation. Les enfants au Tchad continuent d’être exposés à des risques de protection et à des vulnérabilités multiples, complexes et profondément imbriqués, liés à leur exposition à toutes les formes de violence (physique, sexuelle, psychologique et émotionnelle), d’exploitation, de maltraitance et de négligence dans tous les milieux (à la maison, à l’école, dans leurs communautés)».

Dans un effort concerté pour dire non aux violences faites aux enfants, le réseau de la Cellule de Liaison et d’Information des Associations Féminines (CELIAF), en partenariat avec l’organisation ACRA, a lancé une série d’activités. Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet « Les OSC en action pour dire non aux violences faites aux enfants », visant à renforcer la qualité des services offerts par les Organisations de la Société Civile (OSC) ainsi que les systèmes de prévention, de protection et de prise en charge des enfants victimes de violences au Tchad.

Cet atelier marque, selon les organisateurs, une étape importante dans cette campagne nationale. Les discussions porteront sur les stratégies d’amélioration des interventions et sur l’importance de la collaboration entre les OSC pour créer un environnement sécuritaire pour les enfants.

Senoussi Idin Ahmat, directeur de la protection des Droits de l’enfant et de de la réinsertion sociale souligne quand à lui que l’État tchadien fourni des efforts pour améliorer les conditions de l’enfant. « Il est à rappeler que l’État tchadien vient de renforcer sa législation en matière de la protection de l’enfance en se dotant de sa toute première politique nationale de protection de l’enfant. Cette politique nationale vise à prévenir ces cas de violations des droits de l’enfant notamment le mariage précoce et forcé afin de mettre les enfants à l’abri de toute forme de violations de leurs droits en général“.

Cet atelier est un appel à l’action pour tous les acteurs concernés, y compris les autorités gouvernementales, les organisations internationales et la société civile, pour intensifier leurs efforts et protéger les enfants contre toute forme de violence.