Le collectif des 64 licenciés de la Société de raffinage de N’Djamena (SRN) a tenu un point de presse ce 17 mars 2021 à la bourse du travail pour apporter des éclaircissements sur le blocage de leur réintégration au sein de la raffinerie  de Djermaya.

Dans le cadre de la nationalisation des postes, la raffinerie de Djermaya a procédé en 2017 au recrutement et à la formation des techniciens dans divers domaines. En novembre 2019, à moins de 12 jours de leur passage au CDI (Contrat à durée indéterminée), 64 employés voient leur contrat résilié. « Nous avons appris sans motif ni aucune forme d’explications le non renouvellement de nos contrats qui ont pris fin le 25 novembre 2019 », raconte le président du collectif, Ahmat Idriss Ndale.

Depuis lors, les 64 licenciés ont entrepris des démarches auprès de plusieurs institutions dont le ministère de tutelle qui est celui du Pétrole et des Mines pour espérer trouver une solution.  Saisi par une lettre ouverte, le chef de l’Etat a ordonné la mise en place d’une commission interministérielle pour examiner leur situation. Cette commission a fourni un rapport avec des recommandations à l’endroit du ministre du Pétrole et des Mines.

Le 02 décembre 2020, les élus du peuple ont interpellé le ministre en charge du pétrole à l’Assemblée nationale pour des explications. « Des fermes instructions lui ont été données pour réintégrer les 64 employés et de continuer à renforcer leur capacité si nécessaire dans un délai ne dépassant pas deux mois », informe le président du collectif.

Pour le collectif, la réévaluation précédant le non renouvellement de leur contrat est “disproportionné et est un sabotage” de tous les efforts consentis par les institutions qui ont réagi “Par nationalisme et esprit de justice en l’occurrence l’Assemblée nationale, le ministère de la Fonction Publique, la SHT et la nouvelle équipe à la tête de la raffinerie ainsi que le Maréchal du Tchad”.

Les 64 licenciés de la Société de raffinage de N’Djamena demandent à regagner leur poste au plus vite possible. «  Si d’ici peu rien n’est fait, des actions seront enchainées et le ministre du Pétrole, Oumar Torbo Djarma endossera l’entière responsabilité », conclut le président du collectif, Ahmat Idriss Ndale.