Lancés le 25 novembre pour maximiser la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), les 16 jours d’activisme qui viennent de s’achever, ce 10 décembre, sont jalonnés de violences physiques et sexuelles contre les filles et les femmes. Voici quelques faits.


En dépit de multiples mesures prises par le gouvernement et les activistes des droits des femmes pour limiter voire stopper les violences faites contre la gent féminine, le combat est loin d’être gagné, car il ne se passe pas une seule semaine sans qu’on enregistre un cas de violence contre une fille ou une femme.


Depuis le 25 novembre, les campagnes de sensibilisation se multiplient pour arriver à un changement positif des comportements, mais à N’Djaména comme à l’intérieur du pays les filles et les femmes continuent de subir des coups et à faire face au viol. Le même jour du lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, donc le jeudi, 25 novembre, un homme tue froidement sa femme à coup de sagaie, au quartier Walia, dans la commune du 9eme arrondissement. Quelques jours après, l’on apprend à la radio arc-en-ciel qu’un homme, la quarantaine révolue, a violé une fillette âgée de huit ans. C’était au quartier Paris-Congo, dans le 6eme arrondissement de la ville de N’Djaména.


La présidente de la Ligue tchadienne pour les droits des femmes, Epiphanie Djorang parle de 15 cas de violences (viols, féminicides et violences conjugales) enregistrés pendant ces 16 jours d’activisme, par son organisation. Pour elle, si le problème persiste, « c’est parce que les auteurs ne sont pas punis. Tant que les bourreaux seront en liberté, ils vont continuer par commettre les mêmes actes ». Pour qu’on arrive à limiter au maximum ce phénomène, « il faut l’application des textes et que les bourreaux soient punis », insiste Epiphanie Djorang.