SÉCURITÉ ROUTIÈRE – Le ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement, Abdramane Mouctar Mahamat, a rencontré aujourd’hui, 06 mars 2019, les responsables des organisations professionnelles du secteur des transports, au sein de son département. L’objectif de la rencontre était d’échanger sur la problématique de la sécurité routière.

Le problème des accidents de la voie publique au Tchad n’est pas dû au manque de textes réglementaires mais plutôt à leur non-application. Le dernier cas qui s’est produit sur le pont Helibongo, entre Sarh et Kyabé, le 27 février dernier, ayant entraîné la mort de plus de 20 personnes, a attiré l’attention du gouvernement, qui commence à se pencher sur la question.

Au cours de sa communication aux professionnels du secteur des transports, ce lundi, 06 mars 2019,  le ministre en charge des Transports, Abdramane Mouctar Mahamat, a affirmé qu’il y a des textes en vigueur qui souffrent de la non-application. C’est le cas de l’arrêté n°039/MTPT/DG/DTS/04, portant réglementation du transport public interurbain de personnes. Ce texte stipule en son article 1er que : « le transport des personnes sur les véhicules chargés des marchandises est strictement interdit sur l’ensemble du territoire national ». Il n’est autorisé que dans les véhicules spécialement adaptés, à l’exemple des bus, minibus, taxis collectifs etc.

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Aussi, l’article 12 du même arrêté dispose que tout conducteur de véhicule destiné au Transport professionnel est soumis à l’obligation d’obtenir un permis de conduire spécial délivré à cet effet et dont la validité est d’une semaine. S’agissant de la vitesse, la limite autorisée est de 70Km/h en interubain et 40Km/h en urbain.

Selon le ministre Abdramane Mouctar Mahamat, afin d’éviter les tracasseries subis au cours des trajets sur les axes routiers, il est demandé à chaque propriétaire de camions de s’acquitter des pièces administratives et de maintenir son véhicule en bon état de marche.

En ce qui concerne les doléances des professionnels du transport, axées sur les tracasseries policières, la réinstallation des barrières de contrôles, les dispositifs de pesage routiers etc. le ministre des Infrastructures, des Transports et du Désenclavement dit prendre acte. Des démarches sont en cours pour donner satisfaction aux transporteurs.

Selon Abdramane Mouctar Mahamat, un cadre de concertation permanente entre l’administration et les acteurs concernés, pour une bonne organisation et un meilleur suivi du secteur sera mis en place.