Au Tchad, les enfants représentent 54% de la population, selon le Fonds des Nations-unies pour l’enfance (UNICEF). Mais cette frange de la population jouit difficilement de ses droits. Le Réseau des associations pour la protection des enfants au Tchad (REASPET) a fait une enquête sur cette question et appelle à plus d’efforts pour le bien-être des enfants.


Au Tchad, les enfants sont constamment victimes de maltraitance et voient impuissamment leurs droits les plus fondamentaux bafoués. Au regard de cette situation, le Réseau des associations pour la protection des droits des enfants au Tchad (REASPET), a mené une enquête dont les résultats sont présentés, ce vendredi 19 février 2021, à l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES).

Selon les résultats de cette enquête qui dresse un tableau sombre sur la situation des enfants au Tchad en 2020, plus de 525 filles ont été excisées dans l’intervalle de deux mois dans le Sud du pays et une partie du Nord, précisément dans certaines localités du Mandoul, Logone Oriental, Moyen Chari, Batha, Guéra et Salamat.

Il n’y a pas que l’excision. Toujours d’après les résultats de l’enquête, 15 filles âgées de 7 à 14 ans ont été violées dans le pays. 12 filles âgées de 10 à 15 ans se sont noyées dans le fleuve Chari, à la recherche du manioc frais pour le commerce.
Au cours de l’année 2020, quatre nouveaux nés sont jetés dans les endroits tels que les canaux, WC et poubelles par des filles mères incapables de s’occuper de leurs progénitures.

L’acte de naissance est un document important qui garantit l’accès à d’autres droits. Mais au Tchad, 479 enfants en situation de rue n’ont pas ce document, selon le Réseau des associations pour la protection des enfants au Tchad.
Les grandes inondations de 2020 et les conflits intercommunautaires ont causé respectivement la mort de sept enfants et ont fait 130 orphelins. A savoir, ces informations, démontrant la situation des droits de l’enfant ne sont qu’un échantillon.

Eu égard à cela, le REASPET, par la voix de son coordonnateur, Arthur Ali Nguetel, plaide auprès du gouvernement et des bailleurs de fonds pour la construction de la Maison des enfants démunis.