Lors de son intervention sur la constitution et la forme de l’Etat, Djibergui Amane Rosine a indiqué que « le problème du Tchad, c’est l’injustice ». Voici la quintessence de son intervention.

D’un air furieux, l’ancienne ministre a analysé la situation socio-politique du Tchad lors des débats de la sous-commission thématique 2 sur la constitution et la forme de l’Etat.

Pour elle, tout le monde parle de “Refondation”. Mais lorsqu’on parle de la refondation, cela veut dire qu’on a fait quelque chose avant, cette chose n’a pas marché et qu’on veut la reprendre. « Alors en reprenant, il faut bien prendre en compte de : Qui sommes-nous ?  d’où venons-nous et où voulons-nous aller ? Quel est le Tchad que nous voulons, Quel est le Tchad que nous voulons léguer à nos enfants ? Est-ce que nous voulons le Tchad où les femmes vendent les légumes au bord du goudron ? Où les gens dorment à même le sol où dans les écoles ? Etc. ».

Pour rebâtir, elle indique que toutes les parties doivent jouer leur partition. « Il y a ceux qui pensent qu’ils sont gravier et qui sont forts pour piétiner les autres. Mais les graviers sans le sable, sans le ciment, le béton ne tiendra pas », martèle-t-elle.

«Le problème du Tchad, c’est l’injustice. Tant que nous ne bannissons pas l’injustice, nous allons revenir », a-t-elle laissé entendre.