Par une note intitulée ” fouilles – interpellaation des citoyens et violation de droits de l’homme” publiée ce 20 mars, le Parti pour la Réforme et l’Indépendance Economique (PRIE) interpelle le gouvernement de transition sur les sujets d’ordre sécuritaire et des droits de l’Homme au Tchad.

Le Parti pour la Réforme et l’Indépendance Economique (PRIE) dit constater avec amertume une recrudescence de l’insécurité sur l’ensemble du territoire national. Les cas d’arrestation par des forces de l’ordre deviennent quasi quotidiennes des individus, le grand banditisme sont monnaie courante, selon ce parti.

Malheureusement, regrette la présidence de ce parti, la situation ne s’améliore guère. “Comme l’a relevé dernièrement le Président de transition, ces malfrats, aussitôt mis aux arrêts, se retrouvent en liberté et reprennent leurs activités criminelles. Cela installe un cycle infernal de violence dans lequel se retrouvent piégées les populations tchadiennes qui ne savent finalement à quel saint se vouer“, souligne le parti PRIE. La note de poursuivre que les opérations de fouilles d’armes initiées dans la capitale N’Djamena et les autres villes du pays sont aussi sources d’insécurité et fortement décriées par les populations.

Selon le président du PRIE, Abdallah Chidi Djorkodei, son parti se fait le porte-parole de ces populations indignées et meurtries pour dénoncer vigoureusement la manière peu orthodoxe avec laquelle ces fouilles sont opérées. “Sous prétexte de son caractère inopiné, les soldats et leurs chefs en charge de ces opérations de fouilles agissent, le plus souvent, avec violence physique et une virulence verbale qui ne se justifient guère. Aussi bien dans les domiciles que sur les routes, les citoyens sont victimes de brutalité et d’invectives inacceptables. Les cas de bavure et de confiscation des biens des citoyens se comptent déjà par centaine. Pire, il leur est impossible de dénoncer cette agression gratuite et réclamer la restitution de leurs biens injustement confisqués”, détaille le document. Cela, selon le parti, s’apparente à une impunité sécuritaire qui ne dit pas son nom.

Au vu de ces constats, le PRIE interpelle le gouvernement de transition sur la violation des droits de l’Homme qui se perpétue toujours au Tchad. Pour le président du PRIE, cette situation d’insécurité permanente, ces violations manifestes des droits de l’Homme post dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ne contribuent pas à apaiser le climat politique et sécuritaire, indispensable pour mener à terme la période transitoire. “Notre parti interpelle le Président de transition sur cette situation peu rassurante et l’invite à agir rapidement en conséquence. Les belles déclarations sans actions ne produisent pas de résultats”, conclut la note.