Une mission de sensibilisation sur le nouveau système de paiement des impôts et taxes via la plateforme électronique E-Tax et la téléphonie mobile a sillonné les provinces du Mayo-Kebbi Est, du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mandoul et du Moyen-Chari.
Conduite par le directeur général des impôts adjoint, Hassan Bakhit Djamous, la mission a visé plusieurs objectifs. Premièrement, Vulgariser et sensibiliser les agents des impôts et les contribuables sur les nouvelles réformes de la direction générale des impôts notamment le système de paiement électronique E-Tax et la téléphonie mobile. Deuxièmement, de contrôler la situation fiscale des entreprises installées dans des provinces. Et enfin, de constater les conditions de travail des agents des impôts.
La mission a commencé par Mandelia, puis Guelendeng, Bongor, Sarh, Koumra, Doba et Moundou. Dans ces centres des impôts, la délégation constituée des chefs de service et inspecteurs des impôts a vulgarisé la nouvelle plateforme de télédéclaration des impôts, le E-Tax, et le paiement de l’Impôt général libératoire (IGL) par la téléphonie mobile auprès des agents. A Bongor, Moundou, Doba, Koumra et Sarh, le chef de mission a été ferme avec les chefs des centres : « vous avez l’obligation de vous conformer en utilisant ces nouvelles plateformes ». Sinon, prévient-il, « nous allons prendre acte de vos refus, et la hiérarchie prendra des mesures appropriées. »
Bongor a marqué la première étape de la sensibilisation. Il a été suivi de Sarh et de Moundou. Dans ces chefs-lieux des provinces, les contribuables, en majorité des opérateurs économiques, ont été entretenus sur la base légale de ces réformes et les avantages qu’offrent ces nouveaux systèmes de paiement des impôts et taxes. Avec l’appui du chef de division de la législation, du directeur de l’informatisation et de la modernisation fiscale, de la directrice de l’assiette fiscale, du directeur des Petites et Moyennes entreprises, du service de la communication, l’équipe de la mission a expliqué de long en large toute la procédure et les avantages de ces nouveaux systèmes de paiement. Des séances de démonstration ont été même réalisées. Des paiements de l’IGL ont été aussi faits par quelques opérateurs pour tester l’opérationnalisation du système. Des doléances, parmi lesquelles la non attribution des marchés locaux à des opérateurs locaux, ont été présentées au directeur général adjoint des impôts. Ce qui, d’après eux, les asphyxient économiquement.
Sécuriser les recettes fiscales
Selon le Directeur général des Impôts adjoint, Hassan Bakhit Djamouss, ces plateformes visent à éviter la déperdition des recettes fiscales et des ressources publiques. « La deuxième phase de la transition nécessite beaucoup de moyens. Donc pour aider l’Etat à réussir cette phase, il est important que vous payiez vos impôts. Et c’est encore plus sécurisant de payer via ces plateformes », conseille-t-il aux contribuables.
Au vu des résultats présentés après ces séances de sensibilisation, le chef de mission, Hassan Bakhit Djamous s’est réjoui de la mise en marche de ces nouveaux systèmes de paiement qu’il juge « sécurisés ». « Le centre provincial des impôts de Doba est premier, vu le nombre des contribuables déjà comptabilisés. Il est suivi de Moundou, puis de Sarh et Bongor », classe-t-il. Pour lui, c’est un résultat satisfaisant. « J’espère qu’avec la mission de sensibilisation que nous venons de mener, les agents et les contribuables vont s’approprier davantage ces outils ».
Six mois pour mettre en oeuvre ce système
E-Tax est un portail qui offre aux contribuables de déclarer et payer en ligne tous les impôts et taxes dont ils sont redevables à l’Etat. Ainsi, les déclarations, les ordres de paiement, les quittances seront directement émis, traités, exécutés, archivés, téléchargés et imprimés à tout moment en ligne via l’adresse électronique de la Direction Générale des Impôts, aussi par les contribuables que par l’administration fiscale via leurs espaces professionnels respectifs. Ces plateformes entrent dans la vague des réformes des services des régies financières qui visent notamment à assurer la transparence et la bonne gouvernance. Pour sa mise en oeuvre intégrale, le ministère des Finances, du Budget et des Comptes publics a donné six mois, le délai court jusqu’en juin 2023. “Avec le constat fait sur le terrain, j’ose croire qu’à terme, le système sera véritablement en marche”, s’assure Hassan Bakhit Djamous.