Le ministre de l’Education nationale et de la promotion civique, Moussa Kadam a eu une rencontre, ce 24 mars, avec les responsables des établissements d’enseignement publics et confessionnels de la capitale.

C’était une rencontre de vérité et d’orientation que le ministre de l’Education nationale et de la promotion civique, Moussa Kadam a eu ce vendredi, 24 mars avec les acteurs du systèmes éducatif (proviseurs, censeurs, inspecteurs pédagogiques…).

Le mobile de cette rencontre est l’assainissement du milieu scolaire qui est devenu ce derniers temps un temple des combats rangés, d’agressions et de mercenariat de toute sorte. « L’école ne va pas », affirme le ministre de l’éducation nationale. Pour lui, « si l’école ne va pas, c’est la faute des chefs d’établissements et des enseignants » qui ne font pas grand-chose pour instaurer un climat de paix dans leurs différents établissements.

Ancien proviseur du lycée Félix Eboué de 1975 à 1978, le ministre de l’Education, Moussa Kadam, se dit être surpris par ce que devient l’école de nos jours et appelle les responsables des établissements à songer à créer un comité qui doit les aider à maitriser leurs élèves.

Au-delà de problème de violences en milieu scolaire, le ministre de l’Education a attiré l’attention de chefs d’établissements, surtout publics sur un phénomène qui bousille l’image des écoles publiques : la prolifération des magasins au sein des écoles. Sur cette question, Moussa Kadam n’est pas passé par quatre chemins pour indexer l’école publique de Dembé qui se trouve prise en otage par les commerçants, rendant les activités pédagogiques difficiles.

« Tout cela doit changer », interpelle le ministre avant de dire aux responsables de ces écoles de se préparer pour recevoir un jour la visite conjointe du ministère de l’Education et des forces de l’ordre.

Les écoles trop salles, Moussa Kadam ne veut plus les voir. A l’issue de cette rencontre, il a parlé de la création dans un proche avenir d’un comité qui doit réfléchir en profondeur sur la salubrité en milieu scolaire.

Le problème de l’école tchadienne ne se limite pas seulement à ces éléments cités ci-haut. Il y a aussi le problème des enseignants fantômes. Selon une enquête menée par le ministère en charge de l’éducation, ils sont plus de 8000 enseignants qui ne sont pas à leurs postes actuellement.

Moussa Kadam annonce une chasse contre ces derniers et demande aux chefs d’établissements de l’aider à les identifier.